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Critique de Allantvers


Le forsyte est un animal à sang froid, apparu sur terre avec la révolution industrielle,vivant dans les sphères élevées des cités en tribus non aimantes mais soudées par un trait de caractère inaltérable : le sens de la propriété.
C'est l'une de ces tribus que l'entomologiste John Galsworthy nous donne à découvrir dans cette grande saga, avec d'autant plus d'acuité et de cynique mélancolie qu'il est issu de leurs rangs.
Dans ce premier volet, c'est ce fameux caractère de propriétaire dont nous allons explorer toutes les facettes, des plus héroïques sur les traces du patriarche Jolyon bâtisseur d'empire aux moins reluisantes avec le personnage de son neveu Soames, qui étend cet instinct reptilien de propriété à tous les aspects de l'existence, y compris à la femme qu'il a fait sienne au sens le plus primaire du terme. Or sa femme, Irène, n'est pas faite de ce bois...
C'est tout l'art de cette saga que de peindre les moeurs sociaux d'une caste de bourgeois avides à travers leurs seules interactions sentimentales, là où précisément l'avidité matérielle ne devrait pas avoir à s'exprimer. Ce premier volet se déroule dans les années 1880, et c'est également un régal que de se plonger dans une Angleterre victorienne corsetée et figée et dans une Londres où de respectables hommes en hauts de forme parcourent la ville en fiacres de clubs en champs de course. le tout servi par une plume subtile et imagée qui a valu à son auteur un Nobel plus que mérité.
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