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Critique de Folfaerie


Galvin est avant tout un poète, Prairie est donc son premier roman, sorti il y a un peu plus de 10 ans aux USA, et traduit en français très tardivement, en 2001 je crois. Outre-Atlantique c'est un livre culte, encensé entre autres par Jim Harrison, et il est facile de comprendre pourquoi. Je crains bien en revanche qu'il ne soit jamais considéré comme un livre culte ici, mais cela est également prévisible. C'est pourtant un fort beau livre, dédié aux habitants de cette prairie, quelque part dans les Rocheuses, et qui, sur plusieurs générations, ont eu la folie de s'accrocher à ce morceau de terre qu'ils aiment par-dessus tout.
Il y a Lyle, le doyen, qui meuble sa solitude en fabriquant toutes sortes d'objets, le vieux App qui ne s'est jamais remis de la mort de sa femme, Franck qui boit trop et en mourra, et Ray, et le narrateur himself, James Galvin qui regarde vivre tout ce petit monde, farouche et isolé. Ces hommes et ces femmes doivent lutter contre les hivers rigoureux, la solitude et faire corps avec cette prairie car c'est elle la plus forte. Elle rend les hommes fous (certains se suicident), elle peut tuer (d'autres meurent de froid, perdus dans la neige, ou crèvent d'isolement) mais tous s'accrochent et restent.
Quelques bémols à mon enthousiasme cependant, comme par exemple les trop longues descriptions consacrées à la construction de cabanes en rondins, qui doivent être une mine de renseignements pour tout charpentier et menuisier amateurs, mais ennuyeuses pour le commun des lecteurs, une omniprésence de la voiture, composante essentielle de la culture américaine, mais qui vient quelque peu gâcher l'esprit du roman, où malgré les affirmations du quatrième de couverture, la faune et la flore ne sont pas si présentes que ça. (quelques allusions aux castors et coyotes, sans plus).
Objectivement, je dirai donc que c'est un bon livre, même si j'ai personnellement préféré, dans le même genre, "Winter" de Rick Bass, ou "la consolation des grands espaces" de Gretel Erhlich.
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