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Critique de Arnauld57


Le jeu des pluri-équations.

Première époque – El Ratel y el niño

Nous sommes en 5216. La Terre n'est plus qu'immenses mégalopoles où les plus riches vivent en hauteur, à des centaines de niveaux au-dessus des classes populaires.
Octave Saint Gil est un proto-humain, sorti de prison par le magnat Dorian Echegrey afin de retrouver un précieux cheval en bois d'olivier, qui lui aurait été dérobé par un monte-en-l'air dont le mode opératoire est étrangement semblable à ce qui a fait la réputation de Saint Gil… Celui-ci accepte de retrouver ce « copy-burglar », en échange d'une libération définitive et de l'annulation des contrats placés sur sa tête par un consortium qu'il a jadis grugé. Il est secondé par un couple de métis martiens/vénusiens, au crâne écaillé : El niño et sa soeur.
Mais Saint Gil est un Ajusteur… un Ratel. Sa quête n'est sans doute pas si simple…

Deuxième époque - El Ratel y la Oscuridad

Nous sommes en 5257. Même décor. Silinia est également une proto-humaine, une combattante. El Ratel. Elle est secondée par Nils, un multigenre, son Régulateur. Elle recherche une statue d'or, au sommet de la mégalopole Varsovie-la-Géante. Elle doit pour cela s'introduire dans l'appartement d'un richissime truand.
Mais l'opération est si complexe qu'un autre couple doit les seconder. D'autant que la vie de Silinia est menacée par le mystérieux Condor.
Que viennent faire dans cette histoire les Enfants du Soleil ? Quel rapport ont-ils avec ce Condor et avec l'ancien gang de Silinia ? Et cette statue, existe-t-elle vraiment ?
Là encore, comme dans la « première époque », JC Gapdy nous entraîne dans une enquête hyperréaliste, un tourbillon d'action menée de main de maître ; on ne lâche pas avant d'avoir la réponse aux multiples questions qui jalonnent notre lecture.

Troisième époque – El Ratel y los Abismos

Nous sommes en 5266. Maÿzel est un « changeant : un jeune herma. Iel est encore en formation au Centre F. de la cité marine de Grangousia. C'est sa première mission comme Ajusteur.euse. Iel doit récupérer un bijou dans le coffre d'un riche banquier. Mais iel le retrouvera mort dans sa piscine, sur les hauteurs de la ville. Et c'est un monceau de cadavres, tous occis de la même manière, qui vont jalonner son enquête : quelqu'un, systématiquement, la précède, de très doué. Mais visiblement pas dans le but d'Ajuster… Car un Ajusteur ne tue pas…
Ce qu'elle découvrira est loin d'être un simple bijou. Loin même d'être une série de bijoux. A l'évidence, une organisation d'ultra-riches manigance quelque chose. Quelque chose qui peut changer le monde.
Là encore, JC Gapdy nous met sur des charbons ardents ; par son écriture, cisaillée au cordeau, le rythme qu'il impose à son histoire et l'originalité de ses personnages.

En conclusion, "Les Ajusteurs" est un roman à trois facettes, qui se déroule dans un univers à la « Blade Runner », à la « Ghost in the Shell », à la « Batman » sauce Miller : noir, très noir. le tout servi par une intrigue digne de la série de Martha Wells, "Journal d'un Assasynth", avec des protagonistes tous plus attachants les uns que les autres. Ce qui paraît simple est loin de l'être, mais le propos est clair, l'intrigue bien menée, les chutes concoctées aux petits oignons. On ne s'ennuie pas : on en redemande. Comme chaque fois avec ce bougre de conteur. Ça tombe bien, j'ai ouï-dire que le second tome des "Ajusteurs" ne devrait pas tarder à sortir.


Lien : https://www.arnauld-pontier...
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