AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Isacom


Harare, Zimbabwé.
C'est de la prison qu'écrit Memory ; du couloir de la mort, même.
Elle rédige une sorte de journal pour une journaliste américaine enquêtant sur la justice expéditive du pays. le récit alterne entre quotidien de la prison, et souvenirs qui ont conduit là la narratrice : enfant albinos accusée de porter le mauvais sort, elle se souvient avoir été vendue à un Blanc à l'âge de 9 ans. 20 ans plus tard, c'est pour le meurtre de ce même homme qu'elle est condamnée à mort.
D'emblée, on est plongé dans un maelström de personnages, de lieux, d'expressions shona, qui déroutent et agacent, on a du mal à entrer dans le roman.
(Je commence à comprendre le touriste déconcerté en Bretagne où les noms de lieux sont tous bizarres, où les gens portent des noms chelou dans une langue étrangère.)
Une fois franchi ce début peu attrayant, une fois déblayé le terrain (liste des co-détenues et des gardiennes, chronologie des souvenirs), on entre enfin dans le coeur du récit.
Il nous parle de la discrimination subie par l'enfant albinos ; de sa famille dysfonctionnelle (encore que le père soit un des plus beaux personnages), des deuils ; de l'éducation de jeune bourgeoise qu'elle reçoit auprès du père adoptif.
Mais j'ai trouvé tout cela un peu superficiel, malgré la longueur de l'oeuvre. La pauvreté des townships est abordée, la place des Blancs dans la société rhodésienne est abordée, le poids des superstitions est abordé, mais tout cela n'est que l'arrière-plan des pensées auto-centrées de l'héroïne.
Auto-centrées et répétitives de surcroît...
… ce qui rend le personnage, au final, pas très attachant, et déclenche peu l'empathie.
Et c'est dommage car j'ai plutôt aimé l'écriture de ce roman.
Traduction de Pierre Guglielmina.
Challenge Globe-trotter (Zimbabwé)
Challenge gourmand (Cannelé : Une couverture à dominante bordeaux, rouge ou violet)
Commenter  J’apprécie          270



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}