Il y a comme cela des livres dans lesquels perce un intérêt certain mais qui finit par se diluer dans un magma de péripéties qui finit par brouiller son propos. C'est d'autant plus dommage que l'idée de départ était bonne, ce parallèle entre la Venise italienne et la Venise noire de Lagos, nouveau quartier sorti de toutes pièces du cerveau créatif d'un architecte, ces échos de l'histoire des maîtres verriers de Murano détournés par Colbert pour contribuer à la construction de la
galerie des glaces du château de Versailles qui viennent percuter l'actualité d'un chef d'entreprise dont le destin s'avère être lié à celui de cette confrérie. J'avoue qu'au début, j'ai plutôt adhéré. Au personnage de l'enquêteur, ancien flic désabusé passé dans le privé, aux détours par le passé et l'histoire de la construction de cette
galerie des glaces ainsi que de la condition des artisans de Murano, aux voyages à Lagos. Et puis, malheureusement, les péripéties ont pris le dessus avec des situations que j'ai trouvées tirées par les cheveux et un côté "too much" qui a fini par me lasser. Dommage dommage, j'aurais vraiment voulu aimer plus ce roman qui m'a néanmoins divertie et instruite sur un sujet dont j'ignorais pas mal de choses. Les mordus d'intrigues un poil ésotériques apprécierons sans doute plus que moi et je ne veux décourager personne.
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