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Chaque rentrée littéraire apporte son lot de découvertes, de joies littéraires, d'auteurs qu'on aime passionnément, de livres à lire absolument. Je n'ai pas choisi le premier livre chroniqué au hasard. J'avais envie de vous dire tout le bien que j'ai pensé de ma lecture en employant de nombreux superlatifs et ce dès huit heures du matin. C'etait Avant que le monde ne se ferme. Les chroniques positives vont se suivre (ça c'est Shuggie Bain) tant le temps manque pour parler des autres.

Mais un lecteur ne fait pas l'autre. Et il n'est pas inintéressant de laisser un peu de place aux livres qui ne nous ont pas emporté. Car c'est aussi ce qui fait le sel de la participation à un jury littéraire. Alors je prends le temps de vous parler de Galerie des glaces lu dans le cadre du prix du roman Fnac. Au départ, il était dans ceux que j'avais le plus envie de découvrir. Une toile de fond historique, un récit entre deux époques, une enquête qui se dessine, j'étais plutôt convaincue.
Premières pages, le personnage principal me plaît bien. Flic un brin atypique, poissons ascendant poissons (ce qui lui donne un caractère certain, croyez-moi), il donne du corps au roman.
Un peu plus loin, c'est Murano, les maîtres du miroir et la guerre secrète qui se joue pour que cet art arrive jusqu'à la cour du roi de France. Un sujet qui m'était inconnu et qui m'a plu.
Et puis, il y a tout le reste, des passages au Nigéria que je trouve un peu clichés, tout comme le personnage de Foumilayo, une jeune femme africaine très sexualisée. La construction me semble confuse, les dialogues sont attendus, et tout cela manque cruellement de romanesque à mon goût. Dans un roman historique, ce n'est pas tant une expertise sur un sujet comme celui des miroirs de Murano que j'ai envie de lire (il y a sûrement une thèse de grande qualité sur ce thème, que je ne lirai jamais j'en conviens) qu'une histoire qui m'emporte.
Car comme le dit Dumas (et j'use d'une citation clichée qui n'est même pas attestée) : "il est permis de violer l'histoire à condition de lui faire de beaux enfants."

Une déception donc, vous l'aurez compris, mais je suis curieuse de connaître vos avis sur ce roman.
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Un polar centrée autour de la célèbre manufacture de Saint Gobain, à cheval entre le XVIIe siècle et le XXIe siècle.

Trois villes que tout semble opposer - Venise, Paris, et Lagos - se retrouvent au coeur d'une enquête menée tambour battant par Gabriel Thauman. Cette dernière - tout comme les trois villes citées plus haut - possède un point commun : la manufacture des glaces (qui deviendra plus tard la manufacture de Saint Gobain) créée par Colbert, alors Contrôleur Général des finances de Louis XIV, afin de palier la prééminence de Venise dans la fabrication des glaces.

Autour d'une sombre affaire d'espionnage datant d'il y a 400 ans environ, l'on s'aperçoit que les méthodes pour s'approprier d'inventions, de secrets à des fins commerciales, industrielles sont les mêmes quelque soit l'époque à laquelle ces faits se sont déroulés.

L'alternance entre le XVIIe et le XXIe siècle permet de mieux comprendre le pourquoi du comment tout en replaçant certains comportements, certains événements dans leur contexte.
Le dernier chapitre est inattendu, surprenant tout en étant à la fois prévisible. le dénouement, quant à lui, semble se terminer en queue de poisson puisque plusieurs pistes concernant le héros - Gabriel Thauman - s'ouvrent sous nos yeux si on laisse, tant soit peu, s'évader notre imagination.

Le présent roman d'Eric Garandeau peut sembler curieux, pas facile d'accès de prime abord, mais, une fois plonger au coeur de l'histoire où se mêle malédiction, magie noire, etc, on se laisse porter par celle-ci afin d'en connaître la conclusion.
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Il y a comme cela des livres dans lesquels perce un intérêt certain mais qui finit par se diluer dans un magma de péripéties qui finit par brouiller son propos. C'est d'autant plus dommage que l'idée de départ était bonne, ce parallèle entre la Venise italienne et la Venise noire de Lagos, nouveau quartier sorti de toutes pièces du cerveau créatif d'un architecte, ces échos de l'histoire des maîtres verriers de Murano détournés par Colbert pour contribuer à la construction de la galerie des glaces du château de Versailles qui viennent percuter l'actualité d'un chef d'entreprise dont le destin s'avère être lié à celui de cette confrérie. J'avoue qu'au début, j'ai plutôt adhéré. Au personnage de l'enquêteur, ancien flic désabusé passé dans le privé, aux détours par le passé et l'histoire de la construction de cette galerie des glaces ainsi que de la condition des artisans de Murano, aux voyages à Lagos. Et puis, malheureusement, les péripéties ont pris le dessus avec des situations que j'ai trouvées tirées par les cheveux et un côté "too much" qui a fini par me lasser. Dommage dommage, j'aurais vraiment voulu aimer plus ce roman qui m'a néanmoins divertie et instruite sur un sujet dont j'ignorais pas mal de choses. Les mordus d'intrigues un poil ésotériques apprécierons sans doute plus que moi et je ne veux décourager personne.
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C'est une lecture en demi-teinte qui m'a quelque peu décontenancée parfois mais qui m'a aussi été assez agréable sur certains aspects.

L'histoire qui nous est relatée ici, tient place à deux époques distinctes :

*1665 à Murano en Italie et à la Cour de Louis XIV à Versailles.

*Et de nos jours entre Paris et Lagos au Nigeria.

❓Quelle est donc le point de départ de cette intrigue ?

L'homme d'affaires Alexandre Obkowicz, est décédé subitement, laissant derrière lui une fortune conséquente. Pour sa veuve, sa mort semble suspecte. Elle engage donc Gabriel Thaumas, un détective privé à la carrière de flic franchement pas extraordinaire, pour partir enquêter sur la mort de son défunt mari,
au Nigéria, où Alexandre se rendait régulièrement pour ses affaires.

En même temps, nous sommes propulsé près de 400 ans en arrière, à l'époque des maîtres-verriers de Murano, ville célèbre pour son savoir-faire inégalable dans la fabrication des miroirs et qui fait l'objet de la convoitise de la France et particulièrement de Colbert, qui tient absolument à en percer le secret de fabrication, pour la future galerie des glaces du Château de Versailles.

❓Quel est le point en commun entre ces deux histoires? Comment les liens du passés ressurgiront-ils quelques siècles plus tard?

Je dois dire que je me suis souvent perdue dans cette lecture, dans certaines tournures de phrases, dans des anecdotes historiques, dans les liens entre les deux époques elles-mêmes qui mettent du temps à se tisser, en plus de ne pas avoir ressenti d'empathie pour le détective Gabriel Thaumas ou les autres personnages secondaires.

Par contre j'ai vraiment beaucoup aimé l'intrigue autour des verriers de Venise en 1660, et de la famille que l'on va suivre alors, que j'ai trouvé bien plus palpitante que celle du détective Thaumas.

C'est un livre particulier,qui n'a pas toujours été simple à comprendre mais qui m'a quand même plu sur certains aspect, mais je dois dire que je m'attendais à tout autre chose.

C'est une lecture mitigée pour ma part mais qui vaut la peine d'être explorée et pour laquelle je vous recommande bien entendu de vous faire votre propre avis
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Lagos (Nigéria), Venise et Versailles. Quel point commun ? Trois villes bâties sur rien, sur l'eau, sur une idée. Trois villes qui ne devraient pas exister. Et deux histoires qui n'en font qu'une à trois siècles de distance... Idée intéressante, non ?
Tout d'abord, un très bref et très énigmatique prologue (1 page) : un Prince, une gravure vénitienne et l'image de la mort. Puis un bond vers l'Afrique, Lagos au Nigéria où un flic retraité devenu privé enquête sur la mort du prince Obkowicz ... Début foisonnant, bordélique (je cite), bouillonnant de menaces et de saleté... mais aussi de joie de vivre et de sensations fortes. Capitaine d'industrie de taille mondiale, Obkowicz est mort dans le crash de son avion de tourisme alors qu'il partait retrouver la belle Awa. Notre ex-flic Gabriel Thaumas va devoir naviguer entre magouilles immobilières, traditions séculaires et rites ju ju... et puis, sans transition... on fait un saut de 3 siècles et quelques milliers de kilomètres pour se retrouver à Venise en 1664.
A partir de là, le récit alterne entre roman historique et polar contemporain. Il fallait oser. Oser aller rechercher les racines de la mondialisation et des monopoles aussi loin que dans l'histoire des verriers de Murano et au travers du destin d'une famille italienne de l'époque de Louis XIV bientôt projetée dans la tragédie. Les causes de la mort du prince seraient-elles à rechercher à Versailles il y a 3 siècles ? On se dit qu'Éric Garandeau pousse le bouchon un peu loin... mais c'est compter sans un travail documentaire visiblement très poussé, et des rencontres avec une organisation mondiale méconnue (non, chers amis complotistes, ce ne sont pas des Illuminatis 😀)... et le talent d'entremêler tout ça.
Bien sûr les deux histoires, celle du prince et celle de la Galerie des Glaces vont finir par se rejoindre.... à Venise. Alors même si la vraisemblance est parfois difficile, l'idée est très intéressante et on se laisse embarquer. Mêler un roman historique où l'on croise Colbert avec un polar économico-industriel en prise avec l'actualité est osé, mais c'est suffisamment passionnant pour qu'on ait envie d'aller au bout. La mort d'Obkowicz est-elle accidentelle ? Meurtre ? Suicide ? Quel rapport entre Thaumas et Gianni le maître miroitier, entre Colbert et la dirigeante centenaire d'un club très secret ?
Un flic malade et original qui flirte avec l'idée de la mort, une stagiaire irrespectueuse et casse-cou, joli duo... sans oublier une fin ouverte. Un roman très original de par sa construction et les sujets abordés. Longue vie à Gabriel Thaumas...
Une suite ?
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« Galerie des glaces » d'Éric Garandeau. 🪞

Plusieurs personnages, plusieurs époques. D'un côté, Gabriel Thaumas, flic à la retraite et détective à ses heures perdues ; de l'autre, Giovanni, fils d'un grand miroitier vénitien du XVIIe siècle. 👮‍♂️👦

Plusieurs lieux, aussi : Venise, bien sûr, mais aussi Versailles et Lagos (Nigéria). Trois lieux bâtis sur de grandes eaux à des époques différentes, mais qui se reflètent mutuellement, comme dans un jeu de miroir. 🇫🇷🇮🇹🇳🇬

Résumé en deux mots : en 2020, un richissime industriel spécialisé dans le verre est assassiné. Par qui ? Pourquoi ? L'enquête est ouverte. 🤔

Pour trouver des réponses, Gabriel Thaumas devra remonter ses manches et creuser dans l'Histoire. Et si le motif du meurtre était à rechercher quatre siècles plus tôt, à cette époque où les miroitiers de Murano étaient emmenés de force à Paris pour fabriquer la Galerie des Glaces de Versailles ? 🏰

Polar contemporain, mais aussi historique et un brin ésotérique, « Galerie des Glaces » mélange les genres pour nous offrir une réflexion sur la mondialisation, en remontant jusqu'à Colbert et Louis XIV.

Mais ce roman nous rappelle avant tout une chose : les époques se succèdent et se ressemblent ; nous sommes le reflet de nos aïeux, nous portons en nous leurs réussites, leurs échecs, et leurs démons... 😳
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Un vitrail poétique, historique et moderne

Nous ne venons jamais de nulle part, nous ne sommes jamais issus du néant. Les origines se perdent souvent dans les brumes de l'histoire mais les tourments d'aujourd'hui s'enracinent dans la terre du passé.
L'ouvrage d'Éric Garandeau est là pour nous le rappeler.

Le récit possède un rythme élevé. C'est que l'intrigue à développé est dense, s'étale sur plusieurs siècles et prend place dans trois endroits différents. Pourtant nul besoin d'être effrayé par cette intrigue ambitieuse. 

L'auteur a la bonne idée de nous embarquer dans son périple entre le Nigeria, Paris et Venise à hauteur d'homme. On suit donc l'inspecteur Thaumas dans ses tribulations pour éclaircir la mort suspecte du dernier grand chef d'entreprise Français. On découvre l'effervescence de la ville de Lagos, on se perd avec lui dans les non-dits familiaux, on tente d'y voir plus clair dans les méandres historiques.

L'auteur a eu la bonne idée d'agrémenter son texte de références culturelles de toutes sortes, littéraires, poétiques, historiques, philosophiques tout en développant un argumentaire sur la finance mondiale, le tout de manière claire et dynamique. La narration est un véritable enchantement, un jeu de piste sur fond de patchwork culturel.

Mais l'auteur a fait le choix de produire un ouvrage à la pagination resserrée. Certains choix ont donc été faits, certains personnages auraient mérité un développement plus conséquent, notamment la pétillante Anya ou la troublante Angélique. On peut regretter aussi que le brave enquêteur Gabriel ne dépasse pas le postulat de départ qui le place en dindon d'une farce qui aurait pu être plus consistante. 

Cette galerie des glaces réserve beaucoup de surprises à ceux qui l'arpenteront même si la fin du parcours s'essouffle un peu et perd de son aura et de son effervescence narrative.
Lien : https://culturevsnews.com/
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Galerie des Glaces est un roman dans lequel Gabriel Thaumas va traverser 300 ans d'Histoire. Entre Lagos, Versailles et Venise, entre aujourd'hui et entre 1660 et 1700, il faut se repérer et suivre la logique du livre. Eric Garandeau fait de l'Histoire une histoire bien écrite. On voit que l'auteur a fait énormément de recherches pour finir cet ouvrage. J'ai beaucoup aimé l'ambiance quoiqu'un peu cliché pour certains personnages, c'est un roman qui peut paraître absurde avec la présence de la magie noire et certaines croyances... Dans tous les cas, je trouve que cela se rajoute parfaitement bien à la fiction et à l'enquête menée par notre détective !
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Un roman choisi pour sa couverture, Venise me fait toujours le même effet!
Et si de Venise il est bien question, dans Galerie des glacesEric Garandeau nous conduit bien plus loin! Des verriers de Murano à la construction de la galerie des glaces du château de Versailles pour la partie historique à Lagos au Nigeria pour la partie contemporaine, un sacré périple dans le temps et l'espace!

La Venise noire de l'Afrique qui s'enfonce dans les eaux est la cible de bien des enjeux tout comme pouvait l'être les artisans verriers de la Sérénissime italienne du temps de sa splendeur… et les questions d'espionnage industriel, de mondialisation ou de production nationale font toujours échos !

Le détective Gabriel Thaumas est chargé d'enquêter sur la mort du richissime PDG Alexandre Obkowicz. Il découvre rapidement d'importants liens avec le Nigeria, tandis que l'alternance des chapitres nous fait suivre une famille de verriers à Murano d'un côté, les prémices de la construction de la galerie des glaces de l'autre. Il faut attendre une bonne série de chapitres pour que les liens entre les trois parties se dessinent!

Cela forme un roman complexe, protéiforme, mais intéressant! Pour tout dire les parties Murano et Versailles m'auraient suffit, cela fait beaucoup d'informations, de personnages, mais en même temps le parallèle entre les époques fonctionne bien, alors, pourquoi pas! Je ne connaissais pas grand chose à la condition lagunaire de Lagos, c'est une partie intéressante également !
Lien : https://toursetculture.com/2..
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Après une formation à l'ENA, Éric Garandeau a occupé divers postes de responsabilité avant d'être conseiller culturel du président de la République de 2007 à 2010. Aujourd'hui, il est président d'une société de conseil en innovation et ingénierie de projets dans le domaine culturel, audiovisuel et la transformation numérique.
Tapis rouge, son premier roman, est une satire de la société du spectacle, en particulier du cinéma.
Son deuxième roman, Galerie des Glaces dont je vais vous parler est à la fois un roman historique, une enquête policière, une quête initiatique, un roman ésotérique, une histoire d'espionnage économique.
En voilà un bref résumé :
Gabriel Thaumas est recruté comme enquêteur privé pour éclaircir les circonstances de la mort du prince Alexandre Obkowicz, dirigeant d'une manufacture de verre pluriséculaire cotée au CAC 40, et dont l'avion privé qu'il pilotait s'est écrasé. Sa veuve oriente l'enquête de Gabriel vers les activités du défunt au Nigeria où il avait l'ambition de construire une nouvelle Venise et où il avait une deuxième famille, une femme et un enfant. Par ailleurs, bien que florissantes, ses affaires rencontraient quelques difficultés. Est-ce un simple accident ou un crime passionnel ou la conséquence d'une rivalité industrielle ? Sa mort serait-elle liée aux racines de l'entreprise qui remontent à l'enlèvement de familles vénitiennes, à la demande de Colbert, pour s'approprier le secret des miroirs de Murano et ainsi répondre aux rêves de Galerie des Glaces de Louis XIV ?

Dans ce livre, deux personnages principaux : Gabriel, un ancien flic, dont les aventures qui se passent de nos jours sont écrites au passé. Giovanni, dit Gianni, fils d'un verrier de Venise, qui comme d'autres a été enlevé avec sa famille sur les ordres de Colbert pour travailler au sein de la manufacture chargée de fabriquer les miroirs qui orneront la Galerie des Glaces et dont les aventures sont contées au présent.
Trois lieux : Makoko, bidonville bâti sur pilotis situé dans la lagune de Lagos au Nigeria, Venise et Versailles.
Au fur et à mesure de la lecture, on comprendra ce qui relie ces deux histoires racontées en parallèle et que presque quatre siècles séparent.
C'est un livre riche d'informations qui a demandé à l'auteur des recherches approfondies. On s'y perd quelquefois, mais on ne le lâche pas. Et, si la préface paraît énigmatique, à la fin on peut relier tous les éléments ! Ce livre est très bien construit et l'intrigue habilement menée.
Pour ma part, après cette lecture qui m'a réellement passionnée, j'ai eu envie d'en savoir plus sur l'histoire des verriers de Venise, le rôle politique de Colbert, le Nigeria et le délitement des modèles économiques contemporains.

En voici un extrait ; Giovanni a été enlevé et mis dans la cale d'un bateau avec sa famille et d'autres familles de verriers.
Les mots « Francia » et « Parigi » reviennent à tout propos, je comprends que c'est notre destination. La France ! Au-delà de l'Italie ! Il est aussi question du roi, qui veut nous voir. le roi de la France. Quoi de plus excitant ? Je fais part de la nouvelle à Virgilio, je le secoue pour qu'il partage ma joie. Francesca ouvre un oeil et se rendort aussitôt. Les bandits nous ont apporté du pain et du vin. Mon père refuse tout, moi je veux bien manger, et aussi boire.
Après deux verres de vin, je m'assoupis à nouveau, dans un bonheur sans nom… Je rêve de rois, de princesses, d'archers, d'arquebusiers, de batailles au petit jour dans la brume, de filles de ferme, de chevauchées, de processions… tout ce que j'ai vu sur les fresques des églises, les mosaïques, les manuscrits enluminés montrés par des prêtres, les conversations de voyageurs dans les tavernes de Murano. J'imagine aussi des animaux étranges, des licornes, des dragons… et puis des jeunes femmes aux cheveux d'or qui tombent sur les hanches et qui parlent des langues étranges, des sirènes au corps de poisson, des mariages, des croisades… Je sens que c'est le premier jour de ma vraie vie d'homme… Et l'eau continue à chanter le long de l'étrave, plus joyeuse encore.
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