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Critique de scaramouche66


Quand on lit les premières poésies de Federico Garcia Lorca, on est tout de suite abasourdi par le talent poétique de l'auteur, immédiatement les vers, les mots, la syntaxe savent nous envouter et nous transporter dans le monde bien particulier du poète, celui de la culture andalouse, où il magnifie cette civilisation au travers de ses paysages, de sa musique, de sa danse, de ses moeurs, mais surtout en brossant de pittoresques portraits de femmes et d'hommes qui la composent, mélange salvateur récréant à merveille l'ambiance unique de cet univers mythique où l'art architectural mauresque côtoie les complaintes gitanes, les danseuses de Flamenco et la piété christique. La beauté des poésies de Lorca réside dans ce noeud inextricable où s'imbrique toutes ces influences naturelles, artistiques et religieuses, fils rouges indissociables des légendes andalouses où l'amour est sublimé, mais peut finir tragiquement au son d'un canto funèbre, où un simple et pauvre village andalou peut susciter tout à coup l'émerveillement en le regardant poétiquement avec des yeux d'enfant. Lorca est un magicien à la fois humaniste, social et créatif, sachant toujours trouver les vers justes, remplis d'un onirisme romantique presque enfantin parfois, mais qui révèle grâce à une analyse critique fine et concise de la société espagnole de l'époque, le poids des conventions religieuses et sociales pour les êtres libres, atypiques et passionnés comme l'était Lorca.
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