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Critique de MaggyM


Grandeur et décadence de la lignée Buendia, dans le petit village de Macondo, oublié des vivants et hanté par les morts.

Pour apprécier ce roman, le lecteur doit lâcher prise et se laisser porter par la plume de l'auteur. Ne pas tenter de remettre les événements dans l'ordre, ne pas tenter de tout comprendre, ne pas tenter de s'y retrouver dans l'arbre généalogique, ne pas tenter de rationnaliser l'ensemble… telle est la clé du plaisir de cette lecture.
Parce que la plume est belle, poétique, riche en figure de style, un peu perchée aussi. Une famille sur plusieurs générations, où l'économie de prénom multiplie les Aureliano et les Arcadio. Un village à la frontière du réel qui condense à lui seul l'histoire de la Colombie, entre guerres et progrès. Un réalisme magique qui intègre tant le surnaturel à l'intrigue qu'on ne distingue plus, avec le temps, la réalité de l'onirique.

Le texte est dense et se lit lentement. Je ne peux nier avoir parfois succombé à l'ennui sur quelques pages de-ci de-là. Mais il y a toujours eu un petit quelque chose qui a réveillé mon intérêt. Pas que les personnages m'aient passionnée, je les ai mélangés entre eux durant la majorité de ma lecture ; mais l'écriture de Garcia Marquez m'a vraiment emportée par moment. Certaines phrases, longues, se lisaient comme un poème. Certains événements, incongrus, m'ont fait sourire. Certaines tirades, rares, m'ont même fait rire.
Je craignais d'ouvrir ce roman, de ne pas y trouver la magie que d'autres lecteurs y détectaient. C'est à la faveur d'une lecture commune que je m'y suis lancée et je ne le regrette pas. Je comprends maintenant les références qui y sont faites quand on parle, par exemple, du premier roman d'Isabel Allende. Et je comprends aussi pourquoi, quand des auteurs se lancent dans le réalisme magique, ceux-ci éprouvent parfois des difficultés à convaincre leurs lecteurs. Parce qu'ici l'exercice atteint un certain paroxysme duquel il doit être bien compliqué de s'approcher.
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