Il faudrait apprendre à écouter simplement recevoir l'information sans vouloir y répondre, parce que parfois une confidence ne souhaite pas de réponse, ni de solution. Pas de jugement, ni même de compassion.
On me disait
- le meilleur est à venir -,
et je crois,
non avec certitude,
qu'en me l'écrivant,
ils voulaient s'en persuader
eux-mêmes.
Car on exprime souvent
ce qu'on aimerait entendre soi-même.
J'en ai vécu des ruptures,
amicales,
familiales,
amoureuses,
tout.
Tout d'un coup parfois.
Et j'ai eu mal,
terriblement,
pendant longtemps.
Mais le plus douloureux,
le plus vicieux ,
ç'a a été la rupture avec soi-même.
Ce moment où ma dépression
m'a littéralement tranchée en deux.
Un vide empli de tout
ce que j'avais vécu.
Je n'avais plus d'avenir,
dans un corps rempli de souvenirs.
J'étais en vie,
sans arriver à vivre.
Tout finit par passer, c'est vrai.
Mais ce qu'on oublie d'évoquer
c'est ce temps parfois si long
pour y arriver.
Viendra un temps où le ciel sera dégagé,
où tu verras les oiseaux voler...
Un temps où ton cœur sera réparé
parce qu'il se répare toujours.
le déclic n'est rien d'autre qu'un moment de lucidité.
Aimer l'autre
ne veut pas dire
être toujours
disponible,
toujours
souriant,
aidant et
arrangeant.
Ce n'est pas grave
d'échouer,
de reculer,
d'aller mal,
de s'en vouloir.
Si l'échec existe,
c'est qu'on doit parfois
le vivre, n'est-ce pas ?
On finira bien par s'éteindre.
Un jour où la mer s'en ira.
On partira.
Nous aussi,
avec nos rêves ébréchés
nos projets inachevés
notre prudence
qu'on a trop écoutée
on s'en ira remplis de regrets.
le printemps dans le cœur pour toujours.