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Critique de Noiramteram


Une impression forte intense et comme le dit l'auteur en introduction de son court essai, une impression de stupéfaction et d'effacement. Nous ne sommes pas loin du monde flottant japonais mais ici plus germanique, et féminin comme la forêt... à la sororité d'une élégie de Rilke. Cette impression est celle qui précède le geste artistique, celle qui devrait même pouvoir s'en passer si le monde ne se gavait pas d'illusion depuis Adam et Eve. Seuls les animaux sont les gardiens de cette émotion brute, profonde et sauvage, qu'il nous arrive parfois de rencontrer. C'est à la faveur d'un tableau de Gustave Courbet, qui représente un cerf courant dans un sous bois, que Christian Garcin nous invite à le suivre dans une réflexion sur l'acte artistique. Que cherche t'il lui-même au fond de ce bois obscur, au fond de son inconscient, des ses émotions d'enfant, de ses découvertes littéraires et cinématographiques? Cet autre monde dont il parle est avant tout le souvenir de quelque chose qui n'a pas eu lieu, comme quelque endroit, espace-temps que l'on voudrait réparer. Mais quoi ? l'autre monde. L'écrivain, tantôt chasseur, tantôt proie, cherche les mots qui disent la part animale dont l'homme a perdu le souvenir. Un cours essai qui peut éclairer des zones secrètes en chacun de nous.
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