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Critique de michaelfenris


Parce qu'il est un idéaliste pur jus, et que l'amitié compte plus que tout pour lui, Jean Edouard n'hésite pas à voler (à tous les sens du terme) au secours de son ami Paul, sans même savoir de quoi il retourne. Et le meilleur moyen pour le retrouver, c'est encore la voiture. En l'occurrence, une antique DS presque abandonnée à son triste sort au fond d'un parking. Sauf que Jed ne voyage pas seul, entre une sacoche pleine d'oseille et un macchabée d'un cureton défroqué sans mauvais jeu de mot. Et que la tire en question est l'objet d'une recherche assidue de la part de deux porte-flingues municipaux, José et Gaspard. Et le fric? Pour monseigneur Bourdiaud, l'évêque, qui compte bien faire cracher au bassinet le condé René D'Orval s'il veut rester maire.
Ignorant tout de cette joyeuse pagaille, voilà notre Jed embarqué dans sa chignole de collection. En chemin il rencarde une gosseline pas piquée des hannetons, histoire de faire un brin de causette, sauf que les deux sueurs de chêne sont collés à ses basques. Ils sont du genre on surine d'abord et on cause ensuite, tu vois. Et lorsqu'il arrive enfin à destination, Jed, qui écrase le coup, emmène toute la joyeuse troupe pour un final d'apothéose.
Voilà un polar qu'il est bon! D'abord, un conseil: tu te colles ce que tu crois savoir des polars dans ta boite à oubli. Parce ce que le pote Nick Gardel, avec Fourbi Etourdi, il ne fait pas dans la dentelle. Commence d'abord par entraver les gonziers: le maire, tu lui colles le pif de Bernard Blier ou celui de Robert Dalban. Monseigneur, André Pousse. Les Flingueurs? Un mix de plusieurs, entre Francis Blanche, Venantino Venantini, Jean Lefebvre, Maurice Biraud. Et tu te retrouves avec un babillard commack, hautement jouissif, comme on en fait plus aujourd'hui. Un vrai de vrai, un scénar à la Henri Verneuil, Gilles Grangier ou Julien Duvivier. Bien simple, tu lis le bouquin, demain tu imagines le film. En noir et blanc comme à la belle époque.
Nick Gardel m'en avait bouché une rondelle avec la trilogie Raven, mais là il me scie encore, le bougre! Jed, c'est aussi un peu le petit frangin de Peter, version arsouille, mais en gentil, et ce n'est pas le seul point commun d'ailleurs!
Donc, si t'as pas encore réussi à te décoller la pulpe du fond, je le répète: il FAUT lire Fourbi Etourdi, c'est indispensable, nécessaire, obligé!
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