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Critique de umezzu


Déception, déception… Je découvrais pour la première fois cette auteure connue et appréciée de nombre de lecteurs du site, et j'ai vraiment trouvé le temps long.

Le pitch de départ a tout pour générer une intrigue dynamique : une femme s'extirpe d'un véhicule accidenté au fond d'un bois dans un coin perdu du New Hampshire. Sous la pluie, elle remonte péniblement sur la chaussée et est prise en charge par la police locale. le choc l'a rendue en partie amnésique. Mais dans sa tête, elle ne cesse de converser avec une petite Véro. Qui est-elle ? Qui est Véro ?
Pas trop de problèmes avec les premières pages, l'alternance des chapitres écrits à la première personne par Nicky, l'accidentée, avec ceux qui détaillent l'enquête menée par le sergent Wyatt Foster, donne un peu de rythme.
Rapidement cependant, la mémoire évolutive de Nicky et l'attitude de son compagnon Thomas conduisent à des fausses pistes répétées, assez prévisibles. le souffle initial disparaît. Chaque avancée découle de nouveaux propos de Nicky, qui rajoute chapitre après chapitre des éléments à sa propre histoire, par ailleurs assez sordide.
Pas vraiment d'enquête policière, mais un jeu psychologique qui dépend avant tout de ce que Nicky peut ou veut révéler de son passé. L'auteur y ajoute pas mal de considérations sur la confiance dans le couple et fait un parallèle avec les relations de ces deux héros, le sergent Wyatt et sa dulcinée Tessa Leoni. Une Tessa Leoni qui apparaît d'une façon quasi miraculeuse dans le deuxième moitié de l'ouvrage. L'artifice est un peu gros.
Le roman devient lent et son final se laisse plus ou moins deviner. Ce qu'Hitchcock savait savamment faire en une heure trente minutes de Technicolor se traîne là sur 470 pages.

Avec autant de longueurs, on aurait pu espérer une intrigue parfaite. Or, sauf à ce que j'ai raté un épisode, il me semble que Nicky balance page 457 une information qu'elle ne savait pas avant, et qu'elle ne peut pas découvrir seule.

Si quelqu'un peut me donner une explication logique, je suis preneur, sinon passez votre chemin car cela va en partie déflorer l'intrigue.
Nicky déclare page 457 : « Cinq mille dollars. Cet amour immense, vous l'avez vendu pour cinq misérables billets de mille ».
Or deux pages plus tôt, elle n'avait pas fait les liens nécessaires entre son interlocutrice et cette histoire de 5 000 dollars qui ne la concerne pas directement...
Je dois avouer que les intrigues imparfaites m'agacent un peu. Surtout quand il faut attendre quatre cent cinquante pages pour en arriver là...
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