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Ne cherchez plus, voici LE roman de cet été 2023!!!
Le Dernier Soulèvement réussi le tour de force de faire d'un oeuf Kinder et d'un rapport du GIEC les pièces à conviction principales d'une intrigue débordante d'imagination, dans laquelle une Bio-Révolution semble parvenue à ses fins puisque son régime éco-totalitaire a réussi à inverser la courbe du climat et que les écosystèmes se régénèrent... mais un régime qui au final vacille, sous le poids des ambitions humaines.
Nous suivons un personnage central, Lazare, un type perdu dans une société mise au pas (mais avait-elle d'autres perspectives?) et qui, malgré lui, va se retrouver au coeur d'une nouvelle Révolution.
Ce qui est admirable dans le Dernier Soulèvement c'est que Sébastien Garnier (II) met à profit son imagination non pas pour nous époustoufler mais pour nous faire réfléchir. Et il y a arrive terriblement bien car on se perd un peu en conjectures : où est le bien, où est le mal? C'est très subtil, et il ne me semble pas possible d'évoluer dans ce roman en ayant sur cette Bio-Révolution aux allures de dictature Orwellienne le même avis du début à la fin.
La force du Dernier Soulèvement c'est aussi ces personnages, complexes et tous intéressants à leur manière. Mention spéciale aux personnages féminins, c'est trop rare pour être souligné dans cette catégorie de littérature. Ah... la Comtesse...
J'ai aussi beaucoup apprécié l'utilisation d'un lieu comme Paris pour en faire le théâtre d'une dystopie.
Le "world-building" est vraiment maîtrisé, et je suis toujours très sensible à cet aspect des choses : un univers bâti sur des bases solides et cohérentes. On y croit, toujours, même quand l'auteur nous confronte à ses idées les plus folles.
Et si vous êtes parisiens ou connaissez bien la capitale, quel plaisir de voir tous ces lieux familiers se transformer ainsi!
Je fais également une mention spéciale aux références historiques, très subtiles, distillées dans les prénoms et noms (Robespierre, Fouché...), dans certaines scènes (la mort de Marat) si bien que l'on est plongés dans une ambiance révolutionnaire en permanence.
On pense à 1984 aussi, avec la censure du passé, les capteurs qui partout surveillent notre "éco-probité" et le personnage central de Mère qui font penser à Big Brother. Là encore, la référence est évidente mais jamais lourdingue, c'est intelligemment utilisé.
Mais le plus remarquable est quand même ce tour de passe-passe qui nous amène au fil des pages à inverser notre point de vue. Et si on en sourit au début, on fini réellement par se dire qu'un arbre qui brûle ou un poisson clown qui meurt valent bien un homme à l'agonie.
Bref, il y aurait sans doute beaucoup de choses à en dire, je suis très enthousiasmée. Voilà un auteur qui a réussi à me convaincre pour la deuxième fois (cf ma chronique de L'Effet Werther), et qui en outre s'est diablement amélioré : épaisseur des personnages, fluidité de la lecture).
C'est sans conteste ma meilleure lecture depuis le début de cette année donc je ne peux que recommander très très fortement!
Vive la Bio-Révolution!
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Le Dernier Soulèvement parle de ce qui pourrait se passer si nous n'agissons pas tout de suite. L'humanité réduite à rogner sur ses libertés pour redresser la barre du climat et de l'effondrement des écosystèmes. Une éco-dictature de tous les instants, façon 1984, avec ses capteurs qui veillent en permanence à l'exemplarité de chaque éco-citoyen. Une intelligence articificielle qui préside au destin des espèces animales et végétales, et traite le sort des humains sur un pied d'égalité avec celui des pingouins ou des ours.
Le Dernier Soulèvement est admirable dans son écriture car il n'est jamais dans l'affirmation du bien ou du mal et que jusqu'au bout on ne sait pas à quel saint se vouer. Il en dit long sur l'état de notre civilisation et sur le tiraillement auquel nous sommes tous confrontés, entre l'envie de vivre une vie de liberté et de plaisirs, et l'obligation de ne plus se comporter comme nos aînes.
C'est d'autant plus brillant que les personnages sont épais, complexes, insondables. Bref, le Dernier Soulèvement est un roman d'anticipation ambitieux mais dont l'auteur a su se placer à la hauteur de son défi.
On est tenu en haleine, jusqu'au bout et c'est un petit miracle quand on considère que ce roman a fait d'un rapport du GIEC le coeur de son intrigue.
De la très grande littérature d'anticipation.
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Le Dernier soulèvement est une sorte de 1984 en version post-écolo.
Le récit nous plonge dans un Paris méconnaissable et nous permet de suivre les péripéties de Lazare, un jeune homme qui vend son corps aux femmes fortunées de la capitale. Malgré lui, il se trouve en possession d'un document qui peut sonner le glas de la Bio-Révolution. le chancelier Valdeck met la Phalange à ses trousses...
C'est très différent du premier opus de cet auteur (quoique le fil conducteur "climatique" est évident) mais j'ai personnellement préféré ce roman-là, plus direct, plus politique, plus réfléchi.

Au final c'est vraiment de l'excellente SF française, avec des personnages féminin enfin intéressants c'est à noter...
On appréciera les clins d'oeil historique et le talent de l'auteur pour imaginer un futur à la fois aberrant mais crédible et cohérent.
Un vrai plaisir de lecture.
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J'avais beaucoup apprécié l'Effet Werther l'année dernière (du même auteur) je me suis laissé tenter par ce Dernier Soulèvement, et bien m'en a pris car l'auteur récidive avec un très bon scénario et une thématique complexe mais maîtrisée.
L'idée de départ est très bonne (nous plonger dans un monde dominé par une dictayure écologique mais qui serait parvenue à ses fins, puisque la nature se régénère)
On a cette fois davantage de compassion pour les personnages, plus fouillés. L'imagination semble sans limite et c'est tout ce qu'on demande à la SF.
J'ai trouvé l'idée d'utiliser Paris comme théâtre très bonne et les nombreuses références à la Révolutions sont bienvenues.
Sébastien Garnier est décidément un auteur à suivre, une belle confirmation en tous cas.
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Au XXIi siècle, Lazare se retrouve en possession d'un rapport scientifique aux conclusions inimaginables : le climat change, dans le bon sens si l'on peut dire. Mais cette nouvelle qui aurait dû susciter la joie de tous va provoquer une deflagration majeure....
Le Dernier Soulèvement est une sacrée révélation, je n'en attendais pas grand chose sinon la promesse de la couverture (du feu, de la crainte) et j'ai découvert un récit très bien emmené, avec des personnages entiers et complexes, mais surtout une formidable projection dans un monde fou mais pas si fou. Sébastien Garnier (II) nous entraîne dans une éco dictature, où une sorte d'intelligence artificielle régit la vie de chacun, dans le respect le plus strict de l'environnement. On pense à 1984, avec cette surveillance de tous les instants. Mais c'est oerturbant car on ne sait jamais trop qui a raison : la dictature ou les pretendus citoyens libres... C'est très bien écrit, l'imagination est débordante et on est pris jusqu'au dénouement. 5 étoiles
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J'ai tout simplement adoré cette lecture, voilà un roman avec un angle de vue original, et surtout très bien écrit.
On va dire que c'est plutôt haut niveau (pas trop de la littérature de science-fiction pour s'évader), là on vous pousse à réfléchir. Les contre-pieds sont nombreux, on ne sait plus distinguer le bien du mal et c'est une belle prouesse.
Scénario plutôt bien ficelé, quelques passages spectaculaires qui alternent avec des moment plutôt introspectifs.
Quant aux personnages ils forment un ensemble complet et cohérent, on peut s'attacher à l'un ou à l'autre, ils ont tous leurs défauts et leurs qualités.
Seul point embêtant j'ai attendu 20 jours pour l'avoir en commande, à ce demander comment il est distribué. Dommage...
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Le dernier Soulèvement nous embarque dans un voyage des plus crédibles, dans un monde où, à force de ne rien faire en matière d'environnement, l'humanité a dû prendre le taureau par les cornes et recourir à une bonne vieille révolutions, avec sa Terreur, ses arrestations arbitraires, ses dogmes, etc.
La puissance du récit réside dans un fait simple : que se passerait-il, comme nous comportrions-nous si demain nous apprenions que les écosystème se régénèrent?
Vaste question.
L'auteur y répond de manière efficace et cohérente. On aime ou pas les personnages, on ne peut que les trouver crédibles et terriblement humains dans leurs réactions.
Ce roman de science-fiction est efficace par ses mises en scène, son imaginaire, le monde cohérent qu'il propose et sa manière très subtile de nous balader : où est le bien où est le mal?
Le Dernier soulèvement réussit sans doute à se hisser au-dessus de l'opus précédent (l'Effet Werther) en ce qui concerne l'écriture et les personnages, peut-être un peu moins en ce qui concerne le rythme et l'action, mais le résultat est le même : nous plonger dans un univers solide, tout à la fois désespérant et plein d'espoirs. Une vraie réussite.
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Le dernier soulèvement est un roman d'anticipation, avec des relents dystopiques / postapocalyptiques mais comme je n'en avait encore jamais lus.
L'histoire se déroule au siècle prochain, alors que les scientifiques apportent enfin une bonne nouvelle : grâce aux sacrifices de plusisuers générations et à la main ferme de la Bio-Révolution, le climat s'améliore enfin, les écosystèmes reprennent vie. Mais rien n'est aussi facile dans le monde concocté par Sébastien Garnier (II).
Un énorme coup de coeur pour ce roman. D'abord parce qu'il est très bien écrit et nous fait avaler ses 400 pages en un week end.
Ensuite parce que le propos est diablement intelligent et subtil. On ne sais jamais trop ce que l'auteur pense, et au final nous même nageons entre 2 eaux.
Les personnages sont particulièrement intéressants et livrent leur vérité au fil des pages, sans manichéisme aucun.
Enfin il y a l'histoire, originale, bien menée.
Bref une petite révélation en ce qui me concerne, on attend avec impatience d'autres romans de ce jeune auteur!

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Dans le Dernier Soulèvement, un jeune homme qui vend son corps pour survivre dans une société écrasée par le poids d'une dictature écologique entre soudain en possession du dernier rapport du GIEC, qu'une de ses clientes lui remet. Et là stupeur : alors que le monde agonise et que même les plus fanatiques des éco-révolutionnaires ne crois plus à un retournement du climat, le GIEC annonce que les écosystèmes se régénèrent enfin! Mais dans ce monde là, rien n'est aussi simple...
J'avais posté un avis l'année dernière sur le premier roman de cet auteur (l'Effet Werther) qui m'avait enthousiasmée. Je viens d'achever la lecture de son deuxième roman et la surprise a été encore plus agréable. L'écriture s'est allégée, les personnages ont gagné en profondeur, le récit a gagné un souffle épique et une dimension politique. C'est une vraie réussite, dans un style sans doute un peu moins technologique / cyberpunk que le précédent, mais nettement plus ancré dans les préoccupations de notre monde. C'est dystopique sans être caricatural, c'est cohérent et crédible. Bref, j'invite à lire ce roman qui est difficile malheuresuement à se procurer mais l'attente vaut le coup.
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N'ayant pas lu les résumés et avis, je m'attendais à une suite de l'Effet Werther, il n'en est rien et finalement c'est très heureux car ce nouveau roman d'un auteur que j'ai découvert l'année dernière nous emmène encore plus loin.
C'est une oeuvre beaucoup plus politique que la précédente, on pourrait même dire subversive (et le titre ne peut que nous rappeler un mouvement "écoterroriste" récemment dissout).
L'histoire nous plonge dans un régime "écototalitaire", une dictature verte régnant sur le monde et accomplissant son oeuvre réparatrice de l'environnement.
Les protagonnistes sont pleins de contradictions, eux-mêmes tiraillés entre les forces de leurs aspirations profondes et de leur perception de ce qu'il faut faire pour le bien commun.
On est embarqué avec brio dans une révolution, et tout le champ lexical y passe : les lieux de Paris, les prénoms et patronymes, l'impression de vivre dans un futur technologiquement au même niveau que le XVIIIe siècle.
La lecture est addictive, rythmée par de courts chapitres, qui est vraisemblablement la marque de fabrique de Sébastien Garnier (II) puisque l'Effet Werther était bâti pareil.
Au final un excellent moment comme les bons romans d'anticipations savent nous en faire passer quand ils sont intelligents, inventifs et bien écrits.
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