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Critique de viou1108_aka_voyagesaufildespages


En provenance d'on ne sait où, Gabriel arrive dans une petite ville de Bretagne. On ne sait pas pourquoi il est descendu du train précisément dans cette gare, il l'ignore probablement lui-même. Pas pour faire du tourisme, en tout cas.
Il s'installe à l'hôtel, et ne tarde pas à faire connaissance avec quelques habitants. Gabriel n'est pas particulièrement chaleureux, mais quelque chose en lui pousse les gens à lui confier leurs états d'âme. Sans jamais parler de lui-même, il écoute les autres, réchauffe les coeurs, réconforte les estomacs grâce à ses talents culinaires, et renfloue même quelques portefeuilles troués. Il a un don pour réunir des gens aussi différents que malmenés par la vie : Madeleine, la réceptionniste, qui rêve de quitter sa morne grisaille pour le bleu turquoise des lagons, José le patron du bar, déboussolé depuis que sa femme est à l'hôpital, et le couple Rita-Marco, toxicos inséparables catégorie « je t'aime moi non plus ».
Une histoire banale, voire une absence d'histoire. Mais ce serait oublier une autre phrase de Gainsbourg, « Fuir le bonheur avant qu'il se sauve », mise en exergue du livre, lui-même classé « roman noir » dans l'édition de poche. Car on sent, on sait qu'il va se passer quelque chose, on ne peut s'empêcher de se méfier de cet « ange » Gabriel dont on découvre peu à peu les fantômes.
Dans cette histoire faussement simple mais vraiment noire dans son final inattendu, avec un style faussement facile mais un réel sens de la formule, Pascal Garnier campe en peu de mots personnages cabossés et ambiance inquiétante, sans nous priver pour autant d'un peu d'humour et de tendresse. Beaucoup d'humanité, donc, qui rappelle malheureusement à ses lecteurs que Garnier aussi était un homme, donc mortel. Paix à son âme…

Lien : https://voyagesaufildespages..
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