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Critique de koalas


Quel peau de vache...
ce Lavenant qui marmonne à longueur de journée. Faut dire qu'il s'emmerde royalement dans la Drôme provençale avec sa grosse retraite et sa petite attaque. L'arrivée de Thérèse une aide médicale plus très jeune mais entièrement dévouée à ses petits soins va lui redonner du poil de la bête, l'envie de croquer la vie à plein dentier et de prendre la tangente ...Mais la route est glissante , le duo de choc à la colle dérape un peu et perd un peu la boule...

A travers le personnage de Lavenant, Pascal Garnier met en lumière les oubliés du troisième âge, ceux qui sont toujours de mauvais poil, les insatisfaits perpétuels, les arrogants, les agités du bocal, ronchons, soupes au lait, qui comptent encore en faire baver à leur entourage et profiter à fond de leur part de bonheur qui leur reste à vivre quitte à supprimer les empêcheurs de tourner en rond et à prendre leur place....Sa nouvelle infirmière à domicile une alsacienne gironde de bonne composition qu'il zieute d'abord d'un mauvais œil va l'accompagner dans sa quête d'aventure improvisée. Notre vieux héros ragaillardi pas prêt d'assumer un rôle de père à son âge canonique se laisse glisser comme un petit suisse dans un chalet helvétique entre de vieilles connaissances olé olé qu'il finit par voir en double et puis plus du tout....peut être bien à à cause des doubles foyers ...mais c'est pas dit !

Davantage que l'histoire, l'engrenage infernal et les pertes collatérales, c'est l'humour décapant, les portraits brossés dans le sens du mauvais poil et les dialogues incisifs de l'auteur qui font mouche.
L'air de rien, il se penche et s'épanche sans tabous sur les troubles de la sexualité , les pertes du bocal du troisième âge, la solitude, les dérapages sanglants, les vols de vautours et les dingos suisses ...Tout un programme.

Les hauts du bas, un roman noir à rebrousse poil.
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