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Critique de bdelhausse


Un an après les portraits de Nadar, Roger Fenton est envoyé en Crimée pour rapporter un témoignage des combats, ou de ce qui se passe là-bas. La France est impliquée dans la guerre de Crimée, qui durera de 1853 à 1856. Il y a des zones qui n'en finissent jamais avec les affrontements. Et à cette époque-là, la Russie affronte une coallition de pays occidentaux (avec la Turquie). Les Parisiens vivent depuis près de 150 ans au rythme de cette guerre, du pont de l'Alma aux stations de métro (Sébastopol entre autres).

Roger Fenton est un peintre modeste que le succès délaisse. D'ailleurs, si vous googlez "Roger Fenton paintings", vous avez un abondant résultat de photographies, et quasi aucun tableau. Il part en Crimée et fait le taf, comme on dit. le résultat est un ensemble de photographies d'une qualité incroyable (pour l'époque, mais de manière générale aussi). Cet ouvrage en répertorie quelques dizaines, sur un total de 360 clichés verre ramenés par Fenton.

Ils représentent principalement des portraits, à pied ou à cheval, des hauts gradés. C'est un signe des temps. On ne photographie pas l'horreur, les charniers ou les gueules cassées. On a une guerre glamour, il faut en rendre compte de manière à persuader les populations que tout est propre et net. Fenton fait quelques plans larges, quelques photos des campements, mais cela reste soft. Il s'essaie à des clichés panoramiques en photographiant de manière séquentielle. C'est hyper impressionnant.

Après quelques pages d'intro historique sur les débuts de la photographie et biographique sur Roger Fenton, l'ouvrage rend en fait compte d'une exposition qui s'est tenue au musée Condé à Chantilly au début 2022. On ne peut que féliciter ce musée pour cette double initiative: l'expo et l'ouvrage. Très bien documenté, érudit sans être lourdingue, l'ouvrage se lit avec plaisir, se feuillette avec grâce et nous fait voyager en titillant notre imagination. Les catalogues d'exposition peuvent être parfois particulièrement indigestes. Ici, chaque photo est agrémentée d'un paragraphe de contextualisation avec des infos techniques et historiques en plus. de la belle ouvrage comme on dit.

Un tout grand merci à Masse Critique (avril 2022, de mémoire) et aux éditions Faton, et au Château de Chantilly.
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