Un grand roman, profondément humaniste.
Madame Rosa, une vieille femme juive, ancienne déportée, garde les enfants des prostituées du quartier. Parmi eux, le petit Momo, arabe et un peu loubard fait office de pilier. Un tendre amour lie Madame Rosa à cet enfant. Et lorsque la santé de celle-ci se met à décliner de façon inquiétante, le petit Momo va redoubler d'efforts pour préserver la vieille dame qui "a arrêté de se défendre avec son cul".
La misère, la prostitution, la solitude, la mort sont autant de thèmes sensibles abordés à travers le prisme de l'enfance.
Romain Gary, avec
La Vie devant soi, signe une oeuvre qui touche et qui dérange. Je me souviens des controverses et du battage médiatique à la sortie de ce roman.
Le procédé narratif - utiliser Momo comme narrateur avec son vocabulaire rigolo et son incroyable débrouillardise - renforce une vision humaniste sur des sujets pourtant difficiles. le récit reste gai et sans amertume. Comme souvent avec
Romain Gary.
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