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Critique de zellereb


Ces lignes semblent avoir été écrites dans un lointain futur pour expliquer notre monde d'aujourd'hui.

Harlem, 15mars 1946. Tulipe a quitté l'Europe depuis 6 mois. Il a vu l'horreur des camps, à Buchenwald et aujourd'hui, il ne parvient pas à accepter l'indifférence régnante à propos des événements de la guerre dans la ville de New-York. Il dit que « le petit village d'à côté » vit dans le repos, et il ne trouve pas cela acceptable.

« Ce que je ne pardonne pas, ce n'est pas Dachau, cette ville de trente mille habitants voués à la torture, mais le petit village à côté, où les gens vivent heureux, travaillent dans les champs et respirent l'odeur de foin et de bon pain chaud… »

Tulipe vit avec Oncle Nat, vêtu d'un costume de groom et de dompteur de lion,qui lui répète sans cesse de « ne pas se frapper ». Mais Tulipe est un idéaliste qui prend tous les malheurs du monde sur son dos, d'où son nom. Il se lance dans une grève de la faim qui prendra des proportions burlesques et fantastiques.

Il y a quelque chose de théâtral dans ce roman, venant peut-être du huis clos. le texte est fantaisiste mais au fond très grave, profond. Il fait réfléchir, et le personnage de Tulipe est un sacré piège à réflexion. J'ai apprécié cette lecture ainsi que les idées que Romain Gary y défend. le ton du livre engloutit la crédibilité du personnage et nous confond. Tulipe m'a fait penser à une espèce de Jésus Christ des temps nouveaux. Ces idées restent modernes car elles parlent d'une mécanique de la société. Un moment sérieux à passer.
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