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Critique de Franz


Franz
03 novembre 2021
L'amour flou.
Tout commence par un rite sacrificiel dans une crypte moyenâgeuse. Une vierge est assassinée en offrande aux forces du mal alors que le diable invoqué s'incarne dans le corps et l'esprit d'un nervi du pape. Un saut spatiotemporel fait débuter le récit à Paris, en septembre 1938. La Seconde guerre mondiale est imminente. Les nazis arpentent le monde afin de s'octroyer tout ce qui pourrait augmenter leur puissance. Quand un jeune peintre croit reconnaître chez un antiquaire, dans une reproduction d'une toile de Nicolas Poussin, la femme qu'il a aimée et qui s'est volatilisée depuis plusieurs années, il n'hésite pas à surenchérir car il pense que les mystérieuses indications contenues dans le tableau pourraient le mettre sur la piste de sa dulcinée. L'idéaliste et monomaniaque artiste ignore que les nazis ont des vues sur le même tableau apte à les mener jusqu'à l'héritage du diable.
Inutile de chercher de la cohérence dans un récit qui flirte avec l'irrationnel ! Bien que le scénariste Jérôme Félix cherche à recoller les morceaux pour crédibiliser une confuse histoire ésotérique, l'intérêt n'est pas dans l'accumulation des poncifs, tableau énigmatique, parchemin sibyllin, nazis diaboliques, espionne dépravée, etc. mais dans le rythme trépidant d'une aventure riche en rebondissements qui n'est pas sans ressemblance avec Indiana Jones et les Aventuriers de l'arche perdue. On y retrouve la même période historique, la recherche de reliques associées à des mythes mais là où le héros américain était érudit et casse-cou, le peintre français apparaît naïf et obstiné. Heureusement, une belle aventurière sans foi ni loi vient semer le trouble et remanier les cartes d'une partie qui semblait jouée d'avance. le cliffhanger d'enfer titille le lecteur pour le précipiter sur la suite en trois volumes. Paul Gastine, malgré quelques maladresses, donne une belle allure à sa bande dessinée qui s'inscrit pleinement dans une veine populaire riche et enthousiasmante.
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