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Critique de Loulouread


Les suppliciées du Rhône ne passera pas à l'histoire comme étant mon meilleur polar historique à vie… mais je l'ai quand même beaucoup apprécié. Bien documenté sur les rues, ruelles et lieux de la ville de Lyon, ce roman placé en 1897 s'inspire d'évènements sordides pour mettre en premier plan la naissance de la criminologie et de la médecine légale.

Coline Gatel a un sens du suspense, c'est indéniable. Elle s'y connaît aussi dans la terminologie médicale et les actualités de l'époque. le rythme, même si parfois un peu lent, est bien dosé et facile à suivre. L'histoire se passe en quelques jours, durant les festivités de fin d'année et implique trois principaux protagonistes et trois cadavres féminins retrouvés très amochés. Ces femmes, marginales et laissées pour contre, qui avaient subies un avortement clandestin ont été mutilées et mise au rebut. Qui fait cela?
Chacun des personnages principaux soupçonne l'autre.

Irina, femme libérée et têtue, journaliste en culotte, revendique le droit d'être elle-même et devra pourtant obtenir un certificat de travestissement pour s'habiller comme elle le désire. Elle participe à l'enquête avec Félicien, médecin qui s'évade dans l'opium et qui a une rage de découvrir le meurtrier. Finalement, Bernard qui est… mais qui est-il vraiment?
Ces trois compères se réfèrent au fameux professeur Alexandre Lacassagne, éminent médecin français, fondateur de l'anthropologie médicale.
J'ai bien aimé l'importance donnée à l'enseignement aux étudiants en les mettant en première ligne des enquêtes. Il est certain que la différence entre les classes sociales est aussi très présente. Coline Gatel conduit ses personnages au-delà des limites.

« L'éducation donne le pouvoir d'être si l'on veut bien s'en donner la peine. » p.248
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