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Critique de TerrainsVagues


Etant d'un naturel à dire oui dès qu'on essaye de m'imposer non (ou le contraire), je dois dire que les auteurs à succès, dans leur majorité, me laissent froid, enfin pas intéressé. J'en ai vu passer de la critique de titres de Laurent Gaudé et forcément avec cet esprit de contradiction (un peu chiant pour tout le monde parfois^^) j'ai toujours fui, jusqu'à ce qu'un billet sur « de sang et de lumière » provoque un désir du genre vital. Ayant succombé avec délice au recueil de poésie, j'ai déposé les armes et suis allé enrichir ma PAL avec trois Gaudé. Restant sur une mauvaise expérience sur un bouquin de nouvelles d'un certain R. et n'ayant peur de rien, j'ai attaqué « Dans la nuit Mozambique », un recueil de… nouvelles.

Là, comme ça, à chaud… quel pied!!!
Quatre nouvelles où souffle un chaud effroi, quatre nouvelles où les vents contraires dépoussièrent les âmes consumées, quatre nouvelles ou la mort flirte avec le berceau de l'humanité, l'Afrique. Quatre fins de règne, quatre destins, des dizaines de souvenirs, des milliers de regrets, montant tels des volutes de fumée ressusciter les actes manqués.
Une profonde humanité parcourt ces pages malgré les lâchetés, la bêtise, l'innommable. Un rayon de soleil perce au coeur de la tempête intérieure de chacun, que ce soit par une vieille nappe en papier griffonnée sortie d'un placard de trente ans jusqu'à la mort attendue comme une délivrance.
Chacun est là devant ses faiblesses et trouve la force de ne rien oublier dans la confession de fin de parcours, chacun trouve le courage d'assumer ce qu'il a fait de sa vie.
Gramercy Park Hotel, la deuxième nouvelle, m'a juste laissé KO ou chaos, je ne sais plus très bien, tant l'impression d'avoir déjà baigné dans une atmosphère semblable par certains cotés a été présente. Secoué, essoré, j'ai adoré… avoir la gorge serrée.
Si Dans la nuit Mozambique la tragédie épuise le rêve, l'écriture de Laurent Gaudé permet au lecteur
de ne pas sombrer dans le cauchemar en restant éveillé au monde.
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