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Critique de Medulla
Je termine ce roman avec un sentiment très partagé. J'étais emballée par cette lecture. J'aime beaucoup les récits d'exploration, les voyages un peu fous, et l'idée que cette aventure narrée prenne racine dans une histoire réelle me plaisait.
Tout d'abord, j'ai été désarçonnée par le style de l'auteur et l'articulation de son récit. Un peu à l'image des trois explorateurs perdant leurs repères sur leur ilot de glace en mouvement, moi, modeste lectrice, j'ai fait la girouette dans ce texte. Bon déjà les phrases de 24, 30 voire 40 lignes c'est beaucoup trop. Il y a une mode en ce moment dans la littérature contemporaine. Pour ma part, je suis pour une réhabilitation du point-virgule. Car en littérature comme en musique on a besoin de prendre une respiration. Mais ce n'est que mon avis (et mon envie) de lectrice.
La découpe du récit anti-chronologique en "esprit d'escaliers" m'a également perdu. le récit principal porte sur le rêve fou de trois explorateurs (Andrée, Knut et Nils) de partir en montgolfière au pôle nord. Ils ont disparu. Ils sont devenus mythiques et leurs restes ont été redécouverts par hasard suite à un effondrement de banquise.
Ce postulat de base ouvre la porte à plein d'anecdotes d'autres explorateurs (du grand nord jusqu'à la lune), de la famille, de la fiancée restée au port etc. L'idée est chouette mais conduit forcément à s'interroger toutes les deux pages sur la temporalité, les héros cités etc. Tout cela manque un peu de didactisme. J'étais à deux doigts de me faire une frise chronologique pour essayer de retrouver mon espace et mon temps et replacer tous ces gens. J'aurais aimé des images également (le livre parle beaucoup de photographie), des cartes et des plans pour savoir par où ils sont passés avec ce fameux vent du sud. Puis, j'ai renoncé à lutter et à comprendre et arrivé vers la page 140 je me suis laissée aller à marcher dans la neige avec les trois aventuriers. Et ce moment là, entrecoupé des extraits de carnets d'Andrée, de son esprit curieux, scientifique et genlemen farmer... C'était vraiment bien. Enfin, il y a dans l'écriture d'Hélène Gaudy, une grande poésie et une justesse à retranscrire les émotions potentielles, les attitudes et l'esprit du 19ème.
Une lecture en demi teinte qui va me laisser deux souvenirs contradictoires : le bonheur de l'aventure et la lutte agaçante avec le récit.
Bonne lecture !
Tout d'abord, j'ai été désarçonnée par le style de l'auteur et l'articulation de son récit. Un peu à l'image des trois explorateurs perdant leurs repères sur leur ilot de glace en mouvement, moi, modeste lectrice, j'ai fait la girouette dans ce texte. Bon déjà les phrases de 24, 30 voire 40 lignes c'est beaucoup trop. Il y a une mode en ce moment dans la littérature contemporaine. Pour ma part, je suis pour une réhabilitation du point-virgule. Car en littérature comme en musique on a besoin de prendre une respiration. Mais ce n'est que mon avis (et mon envie) de lectrice.
La découpe du récit anti-chronologique en "esprit d'escaliers" m'a également perdu. le récit principal porte sur le rêve fou de trois explorateurs (Andrée, Knut et Nils) de partir en montgolfière au pôle nord. Ils ont disparu. Ils sont devenus mythiques et leurs restes ont été redécouverts par hasard suite à un effondrement de banquise.
Ce postulat de base ouvre la porte à plein d'anecdotes d'autres explorateurs (du grand nord jusqu'à la lune), de la famille, de la fiancée restée au port etc. L'idée est chouette mais conduit forcément à s'interroger toutes les deux pages sur la temporalité, les héros cités etc. Tout cela manque un peu de didactisme. J'étais à deux doigts de me faire une frise chronologique pour essayer de retrouver mon espace et mon temps et replacer tous ces gens. J'aurais aimé des images également (le livre parle beaucoup de photographie), des cartes et des plans pour savoir par où ils sont passés avec ce fameux vent du sud. Puis, j'ai renoncé à lutter et à comprendre et arrivé vers la page 140 je me suis laissée aller à marcher dans la neige avec les trois aventuriers. Et ce moment là, entrecoupé des extraits de carnets d'Andrée, de son esprit curieux, scientifique et genlemen farmer... C'était vraiment bien. Enfin, il y a dans l'écriture d'Hélène Gaudy, une grande poésie et une justesse à retranscrire les émotions potentielles, les attitudes et l'esprit du 19ème.
Une lecture en demi teinte qui va me laisser deux souvenirs contradictoires : le bonheur de l'aventure et la lutte agaçante avec le récit.
Bonne lecture !
