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Critique de Montecristof


A la première lecture de cette honnête BD, je me suis dit super, je retrouve la gamberge en zig-zag de ce diable de Michalik et c'est bien d'avoir le temps, de pouvoir mémoriser ce qu'on vient de recevoir avant de devoir enregistrer d'autres infos et de se perdre dans le labyrinthe.
Le labyrinthe d'un récit qui part d'Algérie à notre époque pour nous emmener très vite à l'époque d'Alexandre Dumas et de Delacroix, pour nous faire revenir ensuite aux seventies en France et au canada, puis au moyen-âge et à la renaissance en France et en Italie, puis de nos jours à Marseille, enfin de mémoire je m'y pers encore un peu, heureusement qu' il n'y a pas pléthore de personnages !
Car après avoir vu la pièce, j'étais sonné. Bluffé par le brio des dialogues, la sobriété de la mise en scène minimaliste, le punch de tous les acteurs, la magie de ce scénario qui nous promène d'un bout à l'autre du globe et du temps, en aller-retours incessants sans nous laisser une seconde de répit. Sonné et enthousiaste, mais incapable de retrouver l'enchaînement des étapes de ce tour du monde, de cette histoire magique de course vers un trésor caché par une lignée de femmes de têtes.

Cette BD est plutôt bien construite, elle fait le job pour ce qui concerne la restitution du scénario et ça, pour moi c'est le plus.
Mais je l'ai relue dans la foulée et j'aurais peut-être pas dû, car j'y ai trouvé du moins...
Le moins, c'est que l'imagerie n'est pas vraiment à la hauteur. Trop laborieuse je dirais. Trop étriquée.
Certes, la pièce prend un parti-pris de sobriété pour la mise en scène : quasiment pas de décors, pas de costumes clinquants, assez peu de musique pour autant que je me souvienne. Pour nous capter, tout tient sur l'expertise des acteurs et le tonus des dialogues, et au théâtre ça marche à donf !
Mais en BD, on ne peut pas trop se permettre de placer sans arrêt des bulles énormes pour accueillir du texte à rallonge, ou un tas de bulles dans chaque vignette à cause d'un dialogue ping-pong ! L'équilibre entre dessin et texte est difficile à trouver, toujours. Ici il a donc fallu élaguer, pour ne garder que l'essentiel. C'est ce qui a été fait, c'est normal et c'est heureux.
Mais le brio du texte et du jeu n'est pas remplacé par celui de l'imagerie. C'est ballot pour une BD ! Beaucoup de cadrages sur les visages ou les personnages en demi-pied, des champs contre-champs, des intérieurs, assez peu de paysages et ils sont souvent sommaires, trop peu de vignettes pleine-page ou demi-page, trop rien qui claque, même pas la couleur puisqu'on est presque toujours en camaïeu d'ocres...
Une BD honnête, donc, loin d'être nulle mais je ne crie pas au chef-d'oeuvre.
Après la première lecture, je m'étais permis de reprocher à une babélienne (Ninaalu pour ne pas la nommer) sa note de 2.5. Je la trouvais trop sévère. Je crois que j'aurais mieux fait de me taire, puisque je ne surenchéris que d'un demi-point...
Enfin bon, disons que cette BD, c'est quand-même un bon moyen pour choper l'envie de voir la pièce !
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