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Critique de Marcellina


Billie
Et les mots claquent, sautent, s'épanchent, pleurent, chantent et se heurtent à la vie, car ici pas de longueurs, pas de pauses, pas de digressions ni de philosophie sur la vie et l'amour, juste de l'émotion à l'état pur !
Et l'on rit et l'on pleure, car les mots nous donnent des frissons et les poils se hérissent de joie et de peine. Et quand le récit se termine, on se sent plus riche, plus fort pour affronter les jours qui défilent et qui nous apportent aussi notre lot de rire et de larmes, notre lot de vie.

« Ils avaient tout. le pognon, la beauté, la santé, la jeunesse, un gentil papa, des sentiments l'un pour l'autre, tout… Et ils ont tout foutu en l'air, et tué quelqu'un au passage, par… par caprice… par égoïsme… pour le plaisir d'enfiler les moucherons et de blablater autour d'une fontaine en se donnant des petits coups d'éventail sur le nez. »

Mathilde
Et l'on reprend tout, et l'on recommence, les joies, les peines, les erreurs, les envies, le temps qui passe et la vie qui défile en apportant son lot de boulets, de frayeurs, de choix et de bonheurs.
Un peu brouillon, un peu cassé, comme ces jeunes à la recherche d'un espoir une fois à portée de main mais aujourd'hui presque disparu.
Un peu fouillis comme une ébauche d'un roman à venir où l'on retrouvera alors toute la gouaille de l'auteure dans le côté un peu dispersé de cette nouvelle.

« Elle admirait les étirements brumeux, la langueur canaille, l'indolence mi-close et déjà aguichante d'une ville que ses pauvres petits yeux explosés par la fatigue, l'alcool et la myxomatose des mélancoliques anonymes ne voyaient plus depuis longtemps et qui demeurait, on avait beau dire, belle comme le jour. »

Yann
Eh oui, « on peut rater sa vie par politesse », et c'est alors d'une tristesse…
Et pourtant un rien, un rencontre, une soirée hors du temps, un personnage pas possible, peut tout changer. Car la vie, c'est pas simple. On s'accroche, on espère, on croit que le chemin est bon alors que tout va de travers, qu'on a tout raté, par gentillesse, par politesse, par peur. Il suffit peut-être de retrouver sa route de vie...
Et si on ose alors, ben oui, tout est possible ;-)

« Oui, il faut que j'en bave, que j'aie froid, que j'aie faim et que je profite d'être enfin seul pour me coucher enfin mort. »

« Bien sûr, je ne trompais personne. C'était juste que j'étais entièrement décongelé à l'heure qu'il était et que, mon élasticité revenue, je rendais un peu d'eau, voilà tout. »

« Mon jeune ami… Bien sûr que je la connaissais. Les gens qu'on aime, on ne les rencontre pas, voyons, on les reconnaît. »

Conclusion
J'aime pas les nouvelles, c'est trop court, ça s'arrête trop vite, c'est trop poignant en si peu de temps.
Il y a trop de sentiments vomis, rabâchés, trop de personnages attachants, trop de situations réelles…
On s'y retrouve trop vite, jeunes ou encore vieux, dans nos enfants qui traversent les mêmes épreuves…
J'aime pas les nouvelles mais celles-ci sont tellement porteuses d'espoir que je ne peux que les aimer, car elles ouvrent une porte, elles montrent un chemin, elles éclairent une possibilité.
Et en plus, l'écriture est belle, moderne, pleine de peps même en cas de blues.
J'aime quand même pas les nouvelles, c'est toujours trop court ;-)
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