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Critique de TheWind


Je n'arrive décidément pas à jeter Anna Gavalda aux oubliettes. J'ai pourtant déjà été bien déçue mais j'ai besoin de lui redonner sa chance de temps en temps.
A vrai dire, elle constitue une véritable énigme pour moi. J'ai beau pensé que ce qu'elle écrit n'est pas franchement de la grande littérature, que c'est même parfois d'une vulgarité qui me défrise (ça tombe bien, j'ai les cheveux lisses), elle parvient toujours au détour d'une page à me surprendre sournoisement, à m'émouvoir et à me faire pleurer.

Ça n'a pas manqué avec fendre l'armure.
À la première nouvelle, j'ai failli jeter le livre par la fenêtre. À la deuxième, je me suis demandé pourquoi j'avais toujours ce livre en mains car décidément je n'accrochais pas. Et à la troisième intitulée "Mon chien vient de mourir" ...ça ne loupe pas...me voilà nouvellement baptisée : Madeleine !
Franchement Anna, tu exagères aussi..C'est trop facile de mettre en scène un vieux routard un peu bourru, drôlement cabossé par la vie et son chien, seul être qui lui donne encore un peu de tendresse. Tu m'en diras tant ! Il n' en faut pas plus pour émouvoir la ménagère de moins de 50 ans que je suis ( Là, la parenthèse s'impose et excusez-moi je vais encore raconter ma vie mais dans deux ou trois ans, je ne serai plus ménagère de moins de 50 ans, alors j'en profite tant que je peux encore utiliser l'expression ! ). Et j'ai beau préféré largement les chats aux chiens, ça ne m'empêche pas de trouver l'histoire de Jeannot et de son vieux cabot attendrissante et larmoyante !

Voilà, c'est l'effet Gavalda.

Je lui reconnais aussi une capacité impressionnante à se glisser dans la peau de ses personnages. Que ce soit une jeune délurée vulgaire, une veuve alcoolique, un chef d'entreprise plein aux as, un tendre père de famille ou encore un trentenaire un lendemain de nuit bien arrosée, Gavalda n'a pas son pareil pour s'immiscer dans son Moi intérieur et le faire vivre. le ton est juste et rarement sur joué.

Mais, tout de même, je n'aime pas les nouvelles. Elles me laissent toujours en suspens et ça m'énerve. On y raconte un petit bout de vie d'un personnage, sa fêlure, son armure, l'évènement qui fendra cette armure et puis après plus rien. Tu te débrouilles, tu imagines comment chacun va continuer à vivre, une fois l'armure fendue...
Et bien moi ça m'énerve, je veux qu'on me raconte l'histoire jusqu'au bout !
Décidément, j'ai beaucoup de mal avec les nouvelles. Il n'y a bien que celles de Zweig que j'apprécie..
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