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sur 743 notes
Deux femmes, cinq hommes, sept histoires, ils parlent à la première personne du singulier ; une rencontre pour la plupart d'entre eux sera le moyen de fendre l'armure, se libérer,respirer, se sauver.

"......je suis allée visiter l'appart.
Bof. Y avait que des livres.
Je plaignais la femme de ménage…",
Vendeuse dans un magasin d'articles pour animaux, le temps d'une soirée, où "On mate, on choise, on fait plouf-plouf et on se raconte !", elle rencontre un poète, qu' elle va se la faire, littéraire !

Jeune veuve alcoolique, deux petits enfants, rencontre dans un café l'âme soeur....
dont l'armure sera fendue dans l'espace d'une nuit; bénis soit le whisky !

Les deux premières nouvelles ne m'ont pas vraiment emballée, je me suis dit la Gavalda , elle s'essouffle, mais à la troisième ca y est je la retrouve. La rencontre improbable d'un homme et d'un chien. Une rencontre et un fond d'histoire trés émouvants.
Ma joie est courte, arrive une autre rencontre, là je ne sais que dire.Ou j'ai rien compris, ou pour faire une chute surprise, Gavalda frise le pervers.
Mais elle ressuscite avec la prochaine "Mes points de vie" , où on la retrouve avec
un "Joe Pesci de six ans et demi " qui défend ses pévés ( points de vie ), mignon, mignon, touchant.

"Rien ne se dit, tout s'entend.
Ou l'invisible butin des amitiés de contrebande.",
"Le Fantassin "
Ai, ai, là encore je peine à comprendre le sens du récit d'une amitié fantasmée ,celui d'un chef d'entreprise condamné à la solitude qui fend l'armure pour nous confier sa rencontre avec son voisin de palier.....agrementé d'un long discours sur les godasses, leur passion commune. Une tirade qui n'en finit pas, vous pouvez y apprendre toutes les techniques de cirage.

La toute dernière nouvelle est géniale. Notre narrateur est un mec de trente-trois ans qui rentre à Paris en " tijivi " ,aprés le mariage d' un pote avec une de ses ex, à Saint-Jean-de-Luz,sa ville natale. Là je retrouve le style de la Gavalda que j'adore !

J'aime beaucoup la prose de Gavalda , mais pour la première fois je l'ai trouvé parfois lourde, l'argot+ l'inventé. Les fonds d'histoire m'ont plue une fois sur deux, donc je ne sais quoi dire, moi qui suis ( ou étais ?) une inconditionnelle d'elle.

"Ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura aucun survivant."( Alphonse Allais)

"Nous vivons une vie, nous en rêvons une autre, mais celle que nous rêvons est la vraie."
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Anna Gavalda.

Pour moi, il y a de la formule magique dans ce nom là.

Une magicienne des mots, une diseuse de belles aventures.

Elle fait partie de ma constellation personnelle, de mon petit panthéon des jolies choses qui font du bien : les graines de tournesol grillées, le rire de ma filleule de 2 ans et demi, la main de mon amoureux dans mes cheveux et …

… Anna Gavalda.

Son dernier ouvrage ne trahit pas ce qu'elle est.

Sept (trop) petites nouvelles.

Des nouvelles du monde.

Bonne, hein, les nouvelles même si mon petit coeur d'artichaut tout chaud a trembloté, a toussoté, tout ému face à ces moments d'une vie ; rares, précieux, de ceux où on fendille l'armure.

Si vous ne l'aimiez pas, vous ne changerez pas d'avis avec cet ouvrage.

Elle fait ce qui fait que je l'aime, elle devient les autres pour mieux parler de nous tous.

Puis elle disparaît. Et reviendra dans quelques années j'espère nous offrir encore un peu sa magie.

Anna Gavalda.

Lorsqu'elle dédicace un livre. Elle vient avec ses crayons de couleur et elle te dessine un petit oiseau en bas de page et elle te remercie pour ton sourire. Elle n'est pas comme les autres. Non, c'est …

Anna Gavalda.

Merci.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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En 2004 j'avais adoré "ensemble c'est tout", puis j'en ai lu quelques autres que j'avais plutôt bien aimé. Jusqu'à ce que je tombe sur "la consolante" en 2008 qui pour le coup n'est pas passé … mais alors pas du tout.
Lorsque j'ai vu "fendre l'armure" sur le présentoir de la bibliothèque, m'est aussitôt revenu en tête la critique enthousiaste de Jujuramp au sujet de cette auteure.
Reste pas braqué … prends-le … de toutes façons tu risques rien, tu ne le paye pas et comme tous les samedis matin le temps presse pour choisir.
Alors si j'ai ré ouvert un Anna Galvalda c'est grâce à Jujuramp. A la tienne !
Dans ce livre : sept nouvelles. Et la première part sur des chapeaux de roue. Une histoire qui m'a emballé, une écriture "de la rue", ça tombe bien c'est comme cela que je parle, et me revoilà à réapprécier cette auteure. Vite vite je suis impatient de découvrir les autres.
Arrive alors la troisième : "mon chien vient de mourir" Une nouvelle très très courte mais tout est dans l'intensité des émotions. Moi je me fais avoir à chaque fois : faites mourir une cinquantaine de personnes et ça me laisse quasiment froid, mais par contre un chien ou un chat et là c'est la boite de kleenex (au balsam pour mes petites narines sensibles) qu'en prend un coup.
Pour les autres j'ai moyennement aimé, exception faite pour l'avant dernière.
C'est tout le problème d'un recueil de nouvelles : l'inertie. Vous en finissez une et lorsque viens la suivante, reste en suspens des effluves, un parfum, une ambiance de la précédente, qui fait que la concentration en prend un coup. le temps de se remettre d'équerre et la moitié est déjà passé.
Pour conclure, un sentiment mitigé, certaines vous entraînent à fond de train, d'autres m'ont littéralement plombé.
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Je n'arrive décidément pas à jeter Anna Gavalda aux oubliettes. J'ai pourtant déjà été bien déçue mais j'ai besoin de lui redonner sa chance de temps en temps.
A vrai dire, elle constitue une véritable énigme pour moi. J'ai beau pensé que ce qu'elle écrit n'est pas franchement de la grande littérature, que c'est même parfois d'une vulgarité qui me défrise (ça tombe bien, j'ai les cheveux lisses), elle parvient toujours au détour d'une page à me surprendre sournoisement, à m'émouvoir et à me faire pleurer.

Ça n'a pas manqué avec fendre l'armure.
À la première nouvelle, j'ai failli jeter le livre par la fenêtre. À la deuxième, je me suis demandé pourquoi j'avais toujours ce livre en mains car décidément je n'accrochais pas. Et à la troisième intitulée "Mon chien vient de mourir" ...ça ne loupe pas...me voilà nouvellement baptisée : Madeleine !
Franchement Anna, tu exagères aussi..C'est trop facile de mettre en scène un vieux routard un peu bourru, drôlement cabossé par la vie et son chien, seul être qui lui donne encore un peu de tendresse. Tu m'en diras tant ! Il n' en faut pas plus pour émouvoir la ménagère de moins de 50 ans que je suis ( Là, la parenthèse s'impose et excusez-moi je vais encore raconter ma vie mais dans deux ou trois ans, je ne serai plus ménagère de moins de 50 ans, alors j'en profite tant que je peux encore utiliser l'expression ! ). Et j'ai beau préféré largement les chats aux chiens, ça ne m'empêche pas de trouver l'histoire de Jeannot et de son vieux cabot attendrissante et larmoyante !

Voilà, c'est l'effet Gavalda.

Je lui reconnais aussi une capacité impressionnante à se glisser dans la peau de ses personnages. Que ce soit une jeune délurée vulgaire, une veuve alcoolique, un chef d'entreprise plein aux as, un tendre père de famille ou encore un trentenaire un lendemain de nuit bien arrosée, Gavalda n'a pas son pareil pour s'immiscer dans son Moi intérieur et le faire vivre. le ton est juste et rarement sur joué.

Mais, tout de même, je n'aime pas les nouvelles. Elles me laissent toujours en suspens et ça m'énerve. On y raconte un petit bout de vie d'un personnage, sa fêlure, son armure, l'évènement qui fendra cette armure et puis après plus rien. Tu te débrouilles, tu imagines comment chacun va continuer à vivre, une fois l'armure fendue...
Et bien moi ça m'énerve, je veux qu'on me raconte l'histoire jusqu'au bout !
Décidément, j'ai beaucoup de mal avec les nouvelles. Il n'y a bien que celles de Zweig que j'apprécie..
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Quand on aime les pavés généreux, la nouvelle un genre moins attractif. A tort sans doute, car c'est un excellent moyen de découvrir la palette des capacités stylistiques de nos auteurs préférés (d'autant plus quand ils nous ont par le passer proposé de solides romans bien étoffés).

Anna Gavalda nous en fait la démonstration, avec ces sept extraits de vie, très différents les uns des autres dans leur contenu et leur style et le titre est nécessaire pour comprendre le lien, le fil rouge qui les unit. Les mots comme une armure, une digue, qui, par fortes tempêtes se laissera submerger par la houle.

La première narratrice est déroutante, par la vulgarité de ces propos, : la faille proviendra d'une rencontre improbable. Ce n'est pas l'histoire la plus accrocheuse, la gouaille un peu forcée de la narratrice faisant écran à la connivence.
Par contre, avec le récit suivant, plus sobre, le pari est gagné. le temps d'une amitié éphémère, la digue est n'est pas seulement ébréchée, elle se rompt de part et d'autre et laisse la voie aux flots naguère contenus.
L'émotion peut alors se dire, et elle se partage avec le récit poignant du chien qui va mourir.
On se laisse prendre au fast-food, mais chut!
C'est avec les points de vie que je me suis le plus facilement laissé embarquée , la loyauté d'un enfant ne peut laisser indifférent.
Le fantassin est ses doute la plus obscure, la plus complexe, dans la construction mais pas la moins tragique.

C'est une palette contrastée d'écriture et d'émotions que nous propose l'auteur, qui a déjà par le passé fait la preuve de son talent variable : si j'ai adoré Ensemble C'est tout, Je l'aimais m'avais beaucoup moins séduite. Ici aussi on retrouve ces disparités. Ce n'est pas forcément une question de style : comme dans toute lecture, les points d'accroche se réfèrent à notre histoire personnelle et nécessiteraient des années d'introspection pour être clairement identifiés (inutile voire dangereux). Laissons nous juste émouvoir au gré des lignes.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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J'ai commencé la lecture des nouvelles mais il faut tout avouer, je suis belge et bien incapable de lire les nouvelles d'Anna Gavalda et encore moins d'en comprendre le sens.
L'auteure s'exprime dans un langage parlé populaire qui est bien loin de notre belle langue française.
Ce ne serait encore rien s'il s'agissait de quelques mots ou quelques phrases mais ce n'est pas le cas.
En Belgique aussi, nous avons des langages populaires mais s'ils restent dans la communication orale, ce n'est pas plus mal.
Nous serions encore dans une bande dessinée, j'aurais le support des dessins comme explication mais ici, je n'ai rien pour m'aider mis à part les gros mots que je connais aussi.
Désolée, j'ai abandonné.
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Ma dernière lecture d'un ouvrage d'Anna Gavalda remontait à 2008 : 'La consolante'. Je ne fréquentais alors ni la blogo, ni Babelio.
Depuis, j'ai lu que cette auteur était infréquentable. Ou qu'aimer ses textes faisait partie des plaisirs honteux.
Mais ce n'est pas pour cette raison que j'ai zappé 'Billie', c'est juste à cause de la couverture hideuse avec l'âne (et un peu parce que 'La consolante' m'avait déçue).

Sept nouvelles ici, que je n'aurais pas mises dans cet ordre. Avec 'L'amour courtois', qui ouvre le recueil, je me suis demandé pourquoi une dame BCBG se mettait à écrire comme Virginie Despentes (en moins bien).
Le ton redevient plus classique dans les récits suivants.

'Fendre l'armure' signifie se dévoiler, montrer son côté humain, ses faiblesses. Ce que font les personnages au 'petit coeur tout mou', tout tendre, dans ces histoires.
Ces gens ordinaires, auxquels on s'identifie aisément, nous parlent d'amitié, d'amour (pour un animal, un conjoint, ses enfants), de désir. Ils vivent des situations qui les amènent à tomber le masque, à lâcher prise, à se révéler aux autres et/ou à eux-mêmes, à renaître, profiter de plaisirs - les saisir quand ils s'offrent à eux, quitte à abandonner certains principes... Parce que, comme dit kitschement F. Valéry : aimons-nous vivants, aimons-nous debout...

Une lecture agréable malgré des longueurs - certains récits mettent du temps à démarrer.
___

https://www.youtube.com/watch?v=6Z9U0yHQ7Ow
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J'ai commencé ce livre en oubliant complètement qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles. J'ai donc commencé ma lecture par "L'amour courtois" en pensant suivre la pétillante Ludmila et son langage populaire qui m'a de suite séduite ! Je me suis bien marrée même si au fond Ludmila c'est une tendre qui a peur de fendre l'armure pour se laisser aimer.

" L'amour courtois " m'a donc "pêcho" dans le style Gavalda que j'aime avec ses gens, ceux qu'elle sait très bien regarder et aimer.

Je me suis donc plongée dans ce recueil de nouvelles avec délectation (genre que j'apprécie et qui me permet d'avoir d'autre lecture en même temps car ce sont des "petits"univers qui ne nécessitent pas trop de mémorisation).

Page 47 on change de personnage enfin non pardon Anna, on change de gens :-)

Avec "La maquisarde" j'ai fait la connaissance de deux femmes esseulées qui tentent de vivre l'une en tant que veuve et mère et l'autre en tant que maîtresse sans enfant et délaissée. Ces deux femmes là vont croiser leurs chagrins et s'aider sans le savoir.
Cette nouvelle est la plus longue du recueil et sa chute m'a laissé pourtant un sentiment d'inachevé car on laissait là les femmes à des moments importants de leurs vies ... J'ai eu envie de les suivre encore dans la reconquête de leurs vies...

"Mon chien va mourir " arrive avec un homme, c'est Jeannot un routier au grand coeur.
Cette nouvelle à ma préférence dans ce recueil elle est très émouvante. Fendre l'armure pour un père qui a perdu son fils et son compagnon à 4 pattes qui l'avait aidé à sa façon dans cette perte immense...

Avec "Happy meal " je me suis fait entourloupée ! Argl, l'art de la nouvelle est dans sa chute et là elle est excellente ! On peut relire la nouvelle alors sous un tout autre angle !

"Mes points de vie" parle de beaucoup de chose en un minimum de pages et dresse le portrait d'un père mesurant la chance d'avoir un enfant bien portant et décrit fort bien les addictions de certains adolescents !

"Le fantassin" c'est l'histoire d'une amitié entre homme qui aidera l'un à fendre l'armure ... Gavalda nous rappelle ici l'importance de dire son amitié avant qu'il ne soit trop tard...

On fini dans un train avec "Un garçon" quelques filles et sans doute une ou des possibilités...

Au final un recueil qui se déguste comme une boîte de chocolat,
ben oui on ne sait jamais sur lequel on va tomber !
(dixit Forest Gump comme vous le savez) !

Merci Anna Gavalda, merci de m'avoir confier ces gens.
Ils sont devenus un peu par votre intermédiaire mes amis aussi.

Fendez vous aussi votre armure, ça ne peut que faire du bien ♥
Lien : https://imagimots.blogspot.f..
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Coup de coeur

Peut être que je ne suis pas totalement impartiale car ce livre m'a été offert par quelqu'un de cher, peut être aussi parce que Anna Galvada tient une place particulière dans mon univers littéraire, parce que j'aime ses observations sur les gens qui nous entourent. On a tous rencontré ses personnages.... Mais elle, elle sait les voir, les entendre, les mettre en avant et nous les livrer sur un plateau.
Je l'avais un peu perdue de vue depuis plusieurs années parce que j'avais le sentiment de lire et relire toujours les mêmes histoires.
Là j'ai l'occasion de voir si mon ressentiment n'a pas changé. Et bien oui..... Elle écrit toujours le même style c'est à dire des personnages à qui il arrive des petits ou des grands événements, dont la vie bascule ou les fait renaître. Oui elle joue sur les émotions, les bons sentiments, sur "l'ensemble c'est tout" mais c'est fait avec tant de délicatesse, de belle écriture, de réflexion sur la vie, sur les hommes que l'on accepte enfin que j'accepte et que cela fait du bien même si par moment les larmes sont au bord de yeux , que l'on a la gorge nouée et que l'on peut aussi rire, sourire et être émue.
7 nouvelles, 7 personnages principaux car autour d'eux gravitent toujours d'autres éléments tout aussi importants.
La mère de famille sombrant dans l'alcool solitaire suite à la mort de son mari, la jeune des banlieues qui rencontre un poète, le routier terrassé par la mort de son chien, l'expert qui devra comprendre la lourde faute de son fils de 6 ans, l'homme qui accompagne une jeune fille au Mc Do.... et va transformer le Happy Meal en un moment gastronomique, le voisin de palier qui va devenir un ami indispensable et enfin un jeune homme rentrant d'un mariage un peu trop arrosé qui va faire une drôle de rencontre.....
L'écriture est toujours aussi vive, incisive, précise, moi les personnages je les ai vus, j'ai même imaginé leurs décors... J'ai une tendresse particulière pour ce routier qui a perdu son compagnon de route, pour cette maquisarde pour qui la beauté n'est qu'une apparence, et pour cet expert qui retombe sur terre quand son fils se trouve dans une situation délicate.
C'est un livre à lire et à relire quand le moral est dans les baskets, quand on a l'impression que le monde est laid, quand on ne croit plus en l'espèce humaine car il fait du bien.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Sept nouvelles, chacune dressant le portrait d'une personne qui "fend l'armure" pour se dévoiler. Sept personnes différentes, sept langues différentes, sept ambiances différentes. Les six premiers textes sont des bijoux d'intimité partagée !

Ma mémoire est une passoire... Mes notes me rappellent que j'ai lu cinq livres d'Anna Gavalda entre 2003 et 2015, dont "Ensemble c'est tout", comme tout le monde. Comme souvent, il ne me reste pas de souvenir précis de ces livres, mais juste l'envie de renouveler le plaisir d'entrer doucement dans l'intimité de quelques personnages en ouvrant de nouveau un livre de cet auteur.

J'ai donc abordé ma lecture avec une certaine attente et je n'ai pas été déçu !

Chaque texte est écrit à la première personne. Deux femmes et puis cinq hommes se racontent. Ils sont d'âges différents et de milieux différents. Chacun s'exprime dans sa langue de tous les jours. J'ai vu certains lecteurs dépités par la langue argotique de la vendeuse d'un magasin pour animaux qui ouvre le recueil. Il est vrai que je ne m'attendais pas non plus à ce style-là, mais porté par des a priori positifs, je suis passé outre et j'ai bien fait ! le style s'est avéré parfait pour ce personnage-là et l'auteur en change dès le texte suivant.

Donc, une vendeuse qui se fait draguer par un poète en se disant que ce serait un amour impossible, une jeune femme qui pleure son amour décédé et se lie à une inconnue qui s'ouvre à son contact, un camioneur qui accompagne son bon vieux chien dans sa fin de vie, un homme qui m'a fait fondre en racontant un repas au Mac Do, un père qui donne une belle leçon de tolérance, une magnifique relation remplie de non dits entre deux voisins de paliers, qui partagent leurs solitudes. Et je ne parle pas du dernier portrait, heureusement le plus court, auquel je n'ai pas du tout accroché.

Certains livres m'ont marqué par les sentiments qu'ils m'ont fait ressentir, qu'il s'agisse de tristesse, de joie, ou autre. Celui-ci est différent dans le sens où ce qui m'a marqué est plutôt d'avoir partagé l'intimité de quelques personnes. C'est le mouvement de dévoilement de chaque personne qui m'a touché, un peu comme si elle faisait de moi son confident, plus que m'a touché ce qu'elle dévoilait.

Ceci ne s'applique cependant pas exactement à "Mes points de vie" où l'on partage moins l'intimité du narrateur que celle de sont fils; ce texte m'a davantage séduit par la leçon de tolérance qu'il rapporte et que je vous laisse découvrir.
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