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Critique de Alfaric


Après le départ de leurs camarades de lutte pour les terres prétendument plus vertes de la littérature blanche, Johan Heliot et Xavier Mauméjean se sont retrouvé bien seuls à défendre la cause perdue du steampunk français et ils se sont battus longtemps contre des moulins à vent… Mais il a bien fait de persister, car aujourd’hui de nouveaux auteurs sont venus prendre la relève ! Olivier Gechter nous offre ainsi un réjouissant roman-feuilleton populaire (qui pourrait facilement devenir une web-série populaire ^^), prenant la forme d’un comic steampunk empruntant Batman et à Ironman… Alerte Supracoolitude : Antoine Lefort est Bruce Wayne, Clément Ader est Dick Grayson, Albert l’ancien légionnaire est Alfred le majordome, Louis Guillaume Perreaux est l’inventeur Lucius Fox, Eugène Schneider est Earle le rival milliardaire, le commissaire Melun est le commissaire Gordon, et je vous laisse le plaisir de découvrir les alter egos du Pingouin, de Catwoman, de Bane et de Ra's Al Ghul ^^


Episode 1 : L'Ombre du maître-espion
Paris, 1864. La France est la 1ère puissance mondiale : elle n'a pas perdu Indes et Canada après la Guerre de Sept Ans, elle s'est relevé de la mort de Napoléon lors de la Bataille d'Austerlitz, elle est sortie plus forte des guerres de succession entre Fouché et Talleyrand… C'est sous la présidence de François Arago qu'elle s'est mise sur les rails de l'avenir, et c'est sous la présidence de Louis Napoléon Bonaparte qu'elle connaît paix et prospérité... Nous y suivons les premiers éclats d'Antoine Lefort, milliardaire le jour, justicier la nuit : nous ne sommes pas exactement dans une origin story, mais cela y ressemble fortement… Lui et ses amis doivent faire faire face à Stanislas l'Oiseleur, un redoutable maître espion qui avec ses créatures mécaniques multiplie les exactions qui mettent à mal tout le complexe militaro-industriel français… Pour qui travail-il : une puissance étrangère, un magnat apatride, ou un maître du crime ?

C'est simple et linéaire, mais direct et efficace. Nous seulement on retrouve le plaisir ineffable de la ligne droite, mais c'est aussi bien maîtrisé comme le prouvent les appendices historico-uchroniques pleins de malice… Humour, action et érudition : on est plus dans la novella que dans le roman, mais cela remplit parfaitement son office d'épisode pilote d'une série que j'espère très longue, et je gage que les connaisseurs apprécieront la coolitude voire la supracooltitude du truc… Gotham possède le Chevalier Noir, mais Paris possède désormais le Baron Noir : le steampunk hexagonal vaincra ! Vive la République, et vive la France !!!
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