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Critique de florencem


La Voleuse sans ombre est ma première lecture avec une liseuse. J'adore les livres mais ma bibliothèque n'étant pas extensible, la liseuse était la solution qui me paraissait la plus adéquat. Et je dois dire que l'expérience a été très positive. Il faut dire que le roman y a beaucoup contribué car je l'ai dévoré en deux jours. Pourtant, La Voleuse sans ombre n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Je m'étais imaginée lire une histoire de voleuse faisant usage de ses pouvoirs durant tous le roman mais au final on assiste plutôt à un huis clos entre Melke, Liana, Bastian, Handje et Endal. Il y a du surnaturel, bien entendu, mais au final, c'est la psychologie des personnages qui est mise en avant, et les relations qu'ils tissent petit à petit.

Et j'ai adoré. Je suis pourtant friande de surnaturel et de fantastique mais cela ne m'a pas dérangé que ces éléments ne soient que très secondaires. La force des sentiments et les événements qui se succèdent font qu'on ne s'ennuie jamais. L'intensité du récit permet au lecteur d'être happé très facilement dans cet univers et il est très difficile de s'en détacher. J'avoue pourtant qu'au tout début, j'ai trouvé Bastian insupportable, trop violent dans ces sentiments et ses propos, et il était difficile d'accepter ses actions et ses pensées envers Melke. La malédiction qui pèse sur les Sal Vere est monstrueuse et il est facile de comprendre la colère du dernier homme de la famille. On ne peut que compatir au sort de Liana et Bastian. Et pourtant, la soeur sait se montrer humaine dès le début. Elle n'a pas vécu toutes les épreuves de son frère, c'est certain, mais la balance qui existe entre les deux caractères rend le début de l'histoire plus supportable.

Et puis, petit à petit, tout change. Doucement, avec subtilité. Les personnages évoluent irrémédiablement. Et on souhaite tout au long de l'histoire qu'ils puissent tous s'en sortir. le lecteur n'est pas épargné, d'ailleurs. Certains événements sont très durs, voire insoutenables, et il arrive un moment de l'histoire où continuer à lire est assez difficile tant l'appréhension d'un nouveau malheur est quasi constante. La dernière partie du roman a été pour le coup plus stressante que le reste de l'histoire. Mais je pense que c'est toujours plus ou moins les cas quand on s'attache aux personnages. On espère toujours jusqu'à la dernière ligne que rien de fâcheux ne leur arrivera...

Je tiens aussi à féliciter l'auteur pour la présence d'Endal (pour son histoire aussi bien entendu). La présence du chien de Bastian donne à l'histoire un élément peu ordinaire et très appréciable. Il est un personnage à part entière car on suit aussi son évolution, et part le biais de ses pensées, il nous permet de voir sous un autre jour le monde du roman. Son innocence, la façon simple et pure qu'il a de voir le monde est rafraichissant. Il est ce compagnon fidèle mais aussi, la représentation de la vérité dans un monde de tromperie et de secrets. J'ai vraiment adoré sa présence.

La Voleuse sans ombre a donc été un excellent moment de lecture. Passionnant et passionné, il ne laisse pas indifférent de part sa justesse, les sujets contemporains qu'il traite et le style fluide et chargé d'émotions de l'auteur.
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