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Critique de Arthemyce


Il me tardait de lire cet ouvrage après l'excellente critique d'EnerstLONDON (comme à son habitude).

Anarchiste militant, Gelderloos propose un texte caustique et pertinent attaquant frontalement la vacuité de la non-violence en tant que doctrine, à toute échelle.

Dans un effort argumentatif Historique, Politique, Philosophique et Sociologique, l'ouvrage explore les différentes facettes de ce qu'implique la non-violence. L'occasion d'exposer les limites de ce mode de pensée tant pratiques (par les "victoires" illusoires) que théoriques (inconsistance).
On voyage ainsi à travers le monde et le temps en focalisant l'analyse sur les différents fondement de la doctrine qui, à la violence Raciste, Etatiste ou encore Patriarcale, oppose sans sourciller le Graal moral que représente la non-violence : à savoir la soumission passive.
S'en suit une démonstration des limites stratégiques que représentent l'ablation de la violence du spectre tactique qui nous amène a considérer la doctrine de non-violence comme un leurre, une déformation purement "occidentale" de la perception de la "violence", terme qui sera d'ailleurs explicité afin d'en montrer la sémantique à géométrie (très) variable.
Finalement Gelderloos aborde les possibilités d'un activisme révolutionnaire en montrant que la non-violence et la violence sont loin d'être incompatibles lorsque bien comprises.

Volontairement pamphlétaire, Gelderloos - à l'instar d'un David GRAEBER - nous invite à questionner la société sous le prisme de l'Anarchisme, permettant une analyse intransigeante de la domination sous toutes ses formes, n'hésitant pas à démystifier certaines figures comme Ghandi ou Martin Luther King en rouvrant les cahiers de l'Histoire.

Un texte mordant.

Édit (19/10/2019) : cf. commentaire ci-dessous, plusieurs éléments historiques avancés par Gelderloos comme arguments en faveurs de sa thèse sont contredits par les faits et nécessitent un approfondissement.
Si cela ne contredit en rien la thèse globale de l’ouvrage, je n’apprecie aucunement qu’un auteur torde les faits sciemment pour favoriser son point de vue. Les falsifications de Gelderloos le décrédibilisent en tant qu’Anarchiste.
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