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Critique de belette2911


Fin du cycle Drenaï, avec ce dernier roman qu'il me restait à lire. Honte à moi d'avoir mis si longtemps à terminer cette formidable saga.

Druss La Légende et Skilgannon le Damné sont morts depuis mille ans… Oui, ça fait un sacré bail !

Après le Club des Cinq, voici donc les aventures du Club des Ressuscités ! Non pas trois jours après, conformément aux écritures, non pas après trois années de Grand Hiatus, mais après un millénaire. J-C et Holmes peuvent aller se rhabiller !

Tu étais décédé et te revoilà revenu dans le monde, 1000 ans après. Heureusement, pas de nouvelles technologies, juste des peuples qui se sont éteints, le pouvoir qui a changé de main et toujours de la haine, des guerres, de la jalousie, de l'envie… ♫ Non, non, rien n'a changé ♪

Dans ce dernier tome, la science sans conscience est de sortie, certains ont joué aux apprentis sorciers, au docteur Frankenstein (non conventionné) et à l'aide des os des morts, leur ont offert une nouvelle vie. Bon, après, faut pas oublier d'aller récupérer l'âme du décédé et là, c'est un autre problème.

David Gemmel reprend sa recette qui fonctionne toujours, utilise ses ingrédients habituels et offre à ses lecteurs une fin de cycle superbe, avec des émotions, du rire, des combats, de la bravoure et du sang. Ça pourrait sembler un peu bourrin, mais ça ne l'est pas (j'vous jure !) et j'ai kiffé ma lecture.

Dans les univers de l'auteur, comme souvent, un des personnages, un petit être insignifiant, peureux et couillon (il a dû faire de nombreuses traces de freinage quand il était poursuivi par des Jiamads), a réussi à se trouver du courage. Mis au pied du mur, il a eu ce grain de folie qui a changé sa vie.

Ce sont ces personnages insignifiants qui apportent toujours un truc en plus au récit, notamment des émotions. Un couillon qui se dresse devant plus fort que lui ou devant l'injustice, c'est toujours beau à voir.

L'auteur évite le manichéisme dans la construction de ses personnages. Les Méchants sont ambivalents, L'Éternelle n'est pas devenue dictatrice du jour au lendemain et les autres ne sont pas nés méchants. Les Gentils ont leurs défauts, Skilgannon a massacré une cité.

Quant aux sans-grade, ils ne sont pas là pour faire mumuse et occuper de l'espace. Ils auront un rôle à jouer et pourront être des héros eux aussi. Les Bêtes, elles, seront parfois plus humaines que l'Homme (qui les a asservies), devenu une bête sanguinaire avec son épée. Une scène forte que celle-là.

Dans ce dernier roman (il vaut mieux avoir lu les précédents et dans l'ordre), pas de rythme endiablé, pas de combats toutes les dix pages. L'auteur prend le temps de mettre en place son univers, ses personnages, de leur donner de la profondeur, de nous exposer leurs motivations, tout en faisant circuler tout le monde et en donnant la parole à plusieurs d'entre eux. Et aucun ne sera ennuyeux !

Le combat final est monumental, sans l'être trop, l'équilibre étant atteint puisque cela ne devient jamais grotesque ou surjoué. Gemmell évite aussi l'écueil du final foiré parce que trop long ou trop court. Juste la bonne longueur, avec quelques surprises et une fin digne d'un long cycle peuplé de batailles et de guerres. Dans ses univers, l'Homme ne vaut pas mieux que ceux peuplant la Terre.

Un excellent tome, un dernier coup pour la route, un dernier roman pour clore cette saga monumentale qui sera intéressante de relire un jour (notamment les tomes consacrés à Druss la Légende). de la toute bonne fantasy !

Il ne me reste plus que quatre romans à lire de cet auteur que j'aimais bien et qui nous a quitté trop tôt.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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