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Critique de BazaR


BazaR
26 décembre 2020
Eh bien ça y est, c'est fait ; j'ai enfin lu Légende.
J'ai bien apprécié cette histoire de siège s'inspirant à la fois de la bataille des Thermopyles et de fort Alamo. En gros, une immense armée conquérante s'avance pour rayer de la carte un vieil empire endormi. Elle doit franchir une passe clôturée par une forteresse. Des héros de légende et de simples fermiers s'y retrouvent pour retenir cette armée, permettre à l'empereur de regrouper ses forces. Un sacrifice inéluctable mais aussi une entrée dans les allées de la légende.

Il s'agit du premier roman de David Gemmell. Force est de constater qu'il utilise déjà les mêmes ingrédients que dans ses livres ultérieurs (ceux que j'ai déjà lus en tout cas). Un univers médiéval où la magie joue un rôle finalement assez secondaire. Un talent certain pour les batailles. Une appétence probable pour les contes de fées. Mais surtout une énorme empathie pour ses personnages et de la part de ses personnages.
C'est surtout à cette dernière qualité que l'on reconnaît la patte Gemmell. Quelle que soit la violence dont sont capables ces personnages, ils dégagent tous un parfum positif qui domine le reste et attire la sympathie. Que ce soit le vieux Druss, phare du courage de son peuple venu mourir la hache à la main tel un viking, le berserk Rek qui trouve la force de vaincre sa peur, le hors la loi Flécheur qui cache une belle âme sous un humour ironique ou le fermier Gilad qui se découvre un courage de guerrier. Et j'en oublie.
Ces personnages sont très en empathie les uns avec les autres. Beaucoup de discussions, de secrets de l'âme dévoilés à demi-mot, de compréhension, de générosité. Celui qui entend une confession se charge de rassurer son interlocuteur en remarquant qu'il s'agit d'émotions tout à fait normales, qu'il doit y puiser de la force, et lui donne l'absolution.

J'ai même trouvé cela un peu too much au milieu du roman. Les acteurs étaient tout le temps désolés. J'ai eu l'impression qu'ils passaient leur temps à se demander pardon. Il manque quelqu'un à détester, en fait. Même cette espèce de Gengis Khan d'Ulric ne comble pas cette carence, quelle que soit sa cruauté pour les peuples vaincus.

J'ai apprécié et lu avec plaisir. Cependant mon ressenti reste loin de celui éprouvé pour Rigante. Cela ne m'empêchera pas de poursuivre la lecture du cycle Drenaï, sans me presser pour éviter de me saturer du style Gemmell.
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