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Critique de Lune


Se fondre dans l'abject, temple de la Beauté.
Déchoir et en jouir.

Héliogabale jeune empereur qui se débat avec lui-même, se travestit comme il travestit le monde qui l'entoure, utilise un langage qui heurte notre lecture de ce drame « classique » à souhait.

Querelles familiales, surenchère de domination par le pouvoir, palais aux échos délateurs, l'amour jusqu'à la déchirure, Jean Genêt nous raconte les dernières heures de ce jeune prince romain se débattant avec les autres qu'il porte en lui.
Solaire, en proie aux luttes humaines (familiales, politiques), Héliogabale nous entraîne dans un étouffoir à la fois inhumain et terriblement humain.

Cabale, descente au profond de soi-même par les chemins de l'enfer, thèmes chers à l'auteur en quête d'une vérité qui lui est propre et qu'on retrouve dans cet inédit mystérieusement disparu, retrouvé à la Houghton Library.
Un théâtre de texte, un théâtre qui explore, dit, remue.

Jean Marais avait refusé ce rôle que Genêt lui offrait et pourtant en lisant Héliogabale, c'est lui qu'on imagine et dont on entend la voix, la diction, le charisme donnant vie à ce romain destructeur et auto-destructeur.

Un jour peut-être, le théâtre montera cette pièce troublante et forte.
Je l'attends…
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