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Critique de Cosaque


Ce livre est plus à prendre comme un document utile pour comprendre une époque et un groupe social qui a disparu, que comme une oeuvre littéraire.
Toutefois nous y découvrons une personnalité hors du commun par son énergie et sa créativité artistique: musique, livre, peinture mais aussi par une activité pédagogique tant théorique que pratique. Par ailleurs, cette femme a connu une vie romanesque, mariée clandestinement à l'homme qu'elle aime. A la révolution elle immigre en Angleterre et ne reviendra en France qu'au premier empire; Napoléon l'emploiera comme espionne.
Mais ce qu'il y a de plus marquant dans la destinée de Stéphanie Félicité c'est le déchirement. Son appartenance et la fidélité à sa classe d'origine (haute noblesse) et les nouvelles idées qui la remettent en cause. Comme beaucoup d'aristocrates lorsqu'éclate la révolution elle est à la fois fascinée par la puissance populaire tout en la craignant. Cette ambiguïté des sentiments est particulièrement sensible, dans le compte rendu qu'elle fait de la destruction de la Bastille par le bas peuple.
Écartèlement qui se révèle par nombre de contradictions. Ainsi dans ses écrits pour l'éducation des filles elle ne leurs assigne qu'un rôle d'épouse et de mère. Mais si l'on y regarde de plus près on s'aperçoit que le programme intellectuel est beaucoup plus important que celui des garçons. Il en va de même pour la religion ou de la hiérarchie sociale.
Enfin j'ai été touché par la sincérité de cette femme dont l'avenir radieux tout tracé fut complétement bouleversé. Sans doute suis-je tombé amoureux de Stéphanie-Félicité.
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