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Critique de Foufoubella


Enfin! Me voici venue à bout de ce roman qui m'a parfois paru interminable (plus de deux semaines pour le lire). D'accord, c'est un beau bébé de 900 pages mais quand même, si l'histoire me passionne, si elle est rythmée, je peux parvenir à lire ce genre de pavé en deux ou trois jours. Surtout qu'il s'agit ici d'une histoire policière, genre que je lis très vite habituellement, et qui est censé être un page-turner.
Mais, je vous rassure, ce ne fut pas non plus une lecture abominable, juste vraiment une lecture très, très (trop?) longue.

Je n'avais jamais lu de roman d'Elizabeth George avant celui-ci et il s'agit quand même, si je ne me trompe pas, de la dix-huitième affaire du duo d'enquêteurs Thomas Lynley/Barbara Havers, je n'ai donc pas eu l'occasion de les connaître dans les tomes précédents, ce qui a selon moi joué sur ma capacité à entrer dans l'histoire. Plus que récurrents, Elizabeth George crée son intrigue autour de ces deux protagonistes, ce qui fait que beaucoup d'éléments me manquaient pour véritablement apprécier ma lecture. L'enquête est totalement compréhensible, pas de problème à ce niveau-là, mais n'ayant pas cultivé d'attrait particulier pour les personnages, j'ai eu du mal à me laisser happer par ce que je lisais. Mais que voulez-vous, c'est ce tome-ci qui m'a été offert, je n'allais pas me taper les dix-sept premiers pour enfin pouvoir ouvrir celui-ci.

Nous nous trouvons ici avec le kidnapping de la fille de neuf ans du voisin de Barbara Havers. La gamine, en prime, a été enlevée par sa propre mère. Très rapidement, on retrouve leur trace en Italie. Mais telles des poupées gigognes, une histoire en entraîne une autre qui en ouvre une troisième...
Je serais de mauvaise fois si j'écrivais qu'il ne se passe rien dans ce roman. En effet, l'histoire va s'épaissir au fur et à mesure et sera finalement bien plus complexe que cette « simple » affaire de kidnapping d'un enfant par l'un de ses parents. Et, en prime, je trouve que les « rebondissements » sont bien amenés, que l'auteure prend son temps pour que cela ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe. Non, vraiment, cela s'apparente vraiment à une enquête policière, le tout est crédible. Mais, et c'est là notamment qu'elle m'a perdue à plusieurs reprises, que de détails, que de détails... Je trouvais parfois (souvent?) que ça n'avançait pas, j'avais envie d'appuyer sur l'accélérateur et de dire à Elizabeth de passer la cinquième. Et, surtout, je le répète, ce qui a gâché aussi ma lecture est le fait que je ne connaissais pas du tout le duo d'enquêteurs, leur vie privée est quand même très présente dans le roman. Je me répète à nouveau, on peut lire et comprendre ce livre sans avoir lu les tomes précédents, mais je crois quand même qu'on y perd beaucoup (je suis d'ailleurs d'ores et déjà spoilée de pas mal d'éléments si jamais me venait l'envie de lire les précédents opus). Et moi qui aime tellement ressentir des choses pour les personnages lors de mes lectures, ce ne fut malheureusement pas le cas ici. Si j'ai beaucoup apprécié l'enquêteur italien, qui est il me semble un personnage que l'on rencontre pour la première fois (et peut-être aussi la dernière), j'ai par contre trouvé le personnage de Thomas Lynley bien falot, et celui de Barbara Havers très horripilant (alors que j'aurais vraiment pu m'attacher à eux si j'avais lu les précédents tomes).
Et, enfin, si j'ai trouvé naturel que certains passages soient écrits en italien pour la « véracité » de l'intrigue (après tout une grande partie se déroule dans ce beau pays), j'ai parfois trouvé le recours à ce procédé redondant et inapproprié.

En bref, une lecture qui m'a paru trop longue pour que je ne m'y ennuie pas du tout, et l'adage qui dit que trop de détails tuent le détail (et le rythme, et l'histoire), s'avère véridique. Malgré cela j'ai quand même apprécié la méticulosité de l'auteure, le soin qu'elle apporte à son intrigue et à ses personnages, même si certains m'ont paru caricaturaux voire trop abjects pour paraître réels (quoique...). Un roman que j'aurais certainement davantage apprécié si j'avais lu les titres précédents.
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