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Critique de bdelhausse


Tout d'abord, comme le veut la plus humble politesse et l'usage, merci à Babelio (Masse Critique de septembre 2019) et aux éditions Ramsay pour cette lecture.

Marcellin a 60 ans. Veuf, professeur à la retraite, il s'emmerde dans sa maison dans le Livradois. C'est l'hiver, dans sa vie comme dans la météo. Seule Maïa, sa chienne, rompt un peu la solitude et lui évite de parler tout seul.

Il est prévenu par la police qu'une femme, polonaise, est recherchée. Mais quand il la découvre dans sa grange, transie de froid, il ne pense qu'à la cacher. Cette belle blonde de l'Est va lui faire penser à Mariette, sa femme décédée voici presque 20 ans. D'ailleurs, Mariette, Maïa, Maryla... les femmes de la vie de Marcellin commencent par MA... de là à croire que la mère de Marcellin s'appelle Madeleine... je déconne.

Le début est intéressant (même si cela fait un peu penser à Purge de Sofi Oksanen si mes souvenirs sont bons). On pourrait fouiller les rouages des comportements de Marcellin. Qu'est-ce qui pousse un ancien prof à héberger une femme recherchée par la police? Finalement, on ne le saura jamais. Gérard Georges va nous emmener à la découverte du parcours chaotique et brumeux de la Polonaise. Viol, drogues, raprt, bagarres, violences... C'est là que je coince.


D'une part parce que c'est banal à pleurer. C'est cliché, lu et relu, lourd et relou, éculé. D'autre part parce que la langue de Gérard Georges s'accommode assez mal de ces dérives. L'auteur possède une verve assez atypique, en ce qui me concerne. Il possède un vocabulaire assez recherché... rets, céans, nival... pour ne citer que 3 mots que j'ai retenus. le tout agrémenté d'une pointe d'argot (qui tombe parfois un peu mal à propos, cela dit). On dirait Gérard Georges fait pour une littérature rurale. Pour nous conter la vie paisible du Massif Central sous la neige. Il y a de belles envolées poétiques parfois.

Mais, pétri de bons sentiments, l'auteur passe (à mon avis) à côté de l'effet qu'il souhaite produire. J'ajouterai que la psychologie des personnages est mal rendue. Au terme des 350 pages, on n'en sait pas énormément sur les gens. Rien sur la vie du village (évidemment, c'est l'hiver). Plusieurs répétitions assez malvenues, non débusquées par la lecture finale. Et les clichés sur les pulsions masculines, sur l'Est, sur le communisme, Solidarnosc, la police, etc. Cela ne m'a pas du tout convaincu.
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