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Critique de Sharon


Le hasard qui guide mes lectures fait que j'enchaine en ce moment deux livres qui se rapportent à la même période historique. Après de ruines et de gloire d'Akli Tadjer, voici un autre roman qui traite de la guerre d'Algérie, vue cette fois-ci cinquante ans après les événements, par ceux qui ont été rapatriés d'Algérie (terme qu'ils contestent, puisqu'ils sont nés et ont vécu en Algérie toute leur vie). le corps d'un homme, déjà âgé, est retrouvé, il a été assassiné, et sur la porte de son logement, trois lettres, trois lettres qui ne parlent pas à la jeune génération, trois lettres qui ont cependant semé l'effroi à une époque : OAS. Est-ce à dire que cet homme a fait partie de ce mouvement, est-ce à dire que ce mouvement veut se venger de lui des années après ? Parce que oui, franchement, qui peut avoir envie de se venger cinquante ans après les faits ? Plus de personnes qu'on ne le croit, il n'y a pas de prescription pour cela !
Parallèlement, le lieutenant Sebag enquête sur la mort d'un ami de sa fille, tué à quatorze lors d'un accident de scooter. Il pense que le policier chargé de l'enquête est allé un peu trop vite en besogne, mais il n'est pas facile d'enquêter quand l'enquête est officiellement terminée, il faut être discret, et ce n'est pas toujours facile.
J'ai aimé l'aspect historique de ce roman, le fait de nous replonger dans ces années dont on parle peu, voire très peu, le fait de nous montrer quel chaos régnait là-bas, ce qui parait presque incroyable vu de notre point de vue. J'ai eu l'impression que l'on avait balayé sous le tapis non seulement les événements, mais surtout les conséquences qu'ils ont eu sur le long terme - comme si, finalement, il n'y avait jamais eu de conséquences !
Moins réussi à mes yeux est la partie vie personnelle du lieutenant Sebag, qui craint que sa femme ne l'ait trompé, exprimera sa jalousie, assez constante il faut bien le dire, mais ne se confrontera pas à elle, ce qui n'aurait, d'ailleurs, peut-être pas réglé son problème. Ces passages ne m'ont cependant pas empêché d'apprécier toute la partie historique, et toute la partie policière, ce qui est déjà beaucoup.
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