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Critique de brigittelascombe


"Donne moi ce portable.Tu diras à tes parents de venir le chercher,j'ai deux mots à leur dire" tempête cette teigne de professeur de français.
Sonia, jolie Maghrébine au bonnet rouge, "têtue" et farfelue, s'inquiète car sans portable,elle est perdue.Elle l'a bien cherchée cette punition, à envoyer, l'air de rien, des SMS à son copain Salomé un grand Noir, aux 150 SMS par jour mais à la timidité maladive.
Gep, éditeur aux éditions Mouck, dans La vie sans portable brosse fort bien le portrait de Sonia, ado de son temps, qui ne vit que pour et à travers les messages envoyés ou donnés, considère cet objet doté de paroles et en oublie de communiquer vraiment avec ses proches.Ses parents étant séparés, elle voit très peu son père et s'endort aux côtés du portable ("BIP" bonjour les mauvaises ondes!: avis personnel) et du rat Mosquito! (bonjour les microbes!: avis personnel)
"Pauvre maman"! Heureusement que la maîtresse veille se dit-on après lecture car: l'orthographe (ex:"chais pas kar yora d pote a lui") laisse à désirer (n'est-ce pas le mal du siècle!!), les leçons sont zappées,le maquillage est de vigueur (à 11ans!!!) et heureusement aussi que la grand-mère rattrappe les manques affectifs.
J'ai apprécié les illustrations très sympas et les couleurs (en rouge et brun) élégantes d'Edith Chambon.
Gep a écrit, dans la même collection, sur les ados de populations immigrées 273 amis (où Sonia ouvre un compte Face Book) et Un amour de Rom (qui s'engage en faveur des Roms).
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