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Critique de bdelhausse
Alice Guéraud hérite du violeur de la Sambre un peu par hasard. C'est elle qui le dit. Mais elle va se plonger dans le drame de toutes les victimes avec ferveur, humanité et détermination.
J'ai eu l'idée de lire cette enquête journalistique pendant le visionnage de la série en 6 épisodes consacrée à cette triste affaire. Si vous avez vu la série télévisée, le livre apportera un éclairage essentiel sur les victimes. Si vous n'avez pas vu la série, regardez-la et lisez-en le récit sous la plume d'Alice Géraud.
Elle apporte une plus-value indéniable à la série, qui était obligée de répondre à des impératifs télévisuels (mais qui est de très bonne qualité quand même). Car Alice Géraud va mener son enquête du point de vue des victimes. Celles-ci sont souvent délaissées par la police ou la justice. Elles sont moquées, leur parole est mise en doute, quand elle n'est pas simplement niée, ou perdue.
Alice Géraud disserte peu sur les moyens de la police et de la justice. Car le fiasco de toute cette affaire n'est pas réellement lié à des moyens. Mais plutôt à l'envie, ou au manque d'envie, de mener une enquête. Une succession d'erreurs individuelles (sans doute rendue possibles par une passivité du système) sont responsables de cette faillite. Que de dysfonctionnements. Que d'erreurs. Que de laisser-faire. Les faits s'enchaînent, les manquements se répètent et il faudra 30 ans et (osons le dire) un peu de chance, pour attraper le violeur de la Sambre (qui ne mérite même pas qu'on le nomme). Un homme ordinaire. Malheureusement ordinaire. Banalement immonde. On peut y penser alors que nous sommes inondés par les écarts verbaux et gestuels du gors Gégé.
Je suis ébloui par l'enquête et le propos d'Alice Géraud. Sa minutie, son tact, sa persévérance font des merveilles. Trois valeurs qui ont lamentablement manqué aux policiers et aux magistrats qui ont oeuvré sur l'affaire. Alice Géraud avance plus de 100 viols ou tentatives de viols... la justice n'en retiendra "que" 56... Tant de gâchis, de vies brisées. Difficile de se défaire de cette boule au ventre. Car Alice Géraud nous renvoie toit cela dans la tête. Car nous sommes les voisins, la famille, les amis de ce sombre personnage.
Seul petit bémol en ce qui me concerne, Alice Géraud démarre en parlant de #MeToo... Personnellement, je ne vois pas le rapport. le viol et sa prise en charge n'ont rien à voir avec #MeToo. Il s'agit de respect pour les victimes, pour leur parole, pour leurs traumatismes. indépendamment des modes.
Un livre pas spécialement réjouissant, pas vraiment optimiste, mais qui s'impose.
J'ai eu l'idée de lire cette enquête journalistique pendant le visionnage de la série en 6 épisodes consacrée à cette triste affaire. Si vous avez vu la série télévisée, le livre apportera un éclairage essentiel sur les victimes. Si vous n'avez pas vu la série, regardez-la et lisez-en le récit sous la plume d'Alice Géraud.
Elle apporte une plus-value indéniable à la série, qui était obligée de répondre à des impératifs télévisuels (mais qui est de très bonne qualité quand même). Car Alice Géraud va mener son enquête du point de vue des victimes. Celles-ci sont souvent délaissées par la police ou la justice. Elles sont moquées, leur parole est mise en doute, quand elle n'est pas simplement niée, ou perdue.
Alice Géraud disserte peu sur les moyens de la police et de la justice. Car le fiasco de toute cette affaire n'est pas réellement lié à des moyens. Mais plutôt à l'envie, ou au manque d'envie, de mener une enquête. Une succession d'erreurs individuelles (sans doute rendue possibles par une passivité du système) sont responsables de cette faillite. Que de dysfonctionnements. Que d'erreurs. Que de laisser-faire. Les faits s'enchaînent, les manquements se répètent et il faudra 30 ans et (osons le dire) un peu de chance, pour attraper le violeur de la Sambre (qui ne mérite même pas qu'on le nomme). Un homme ordinaire. Malheureusement ordinaire. Banalement immonde. On peut y penser alors que nous sommes inondés par les écarts verbaux et gestuels du gors Gégé.
Je suis ébloui par l'enquête et le propos d'Alice Géraud. Sa minutie, son tact, sa persévérance font des merveilles. Trois valeurs qui ont lamentablement manqué aux policiers et aux magistrats qui ont oeuvré sur l'affaire. Alice Géraud avance plus de 100 viols ou tentatives de viols... la justice n'en retiendra "que" 56... Tant de gâchis, de vies brisées. Difficile de se défaire de cette boule au ventre. Car Alice Géraud nous renvoie toit cela dans la tête. Car nous sommes les voisins, la famille, les amis de ce sombre personnage.
Seul petit bémol en ce qui me concerne, Alice Géraud démarre en parlant de #MeToo... Personnellement, je ne vois pas le rapport. le viol et sa prise en charge n'ont rien à voir avec #MeToo. Il s'agit de respect pour les victimes, pour leur parole, pour leurs traumatismes. indépendamment des modes.
Un livre pas spécialement réjouissant, pas vraiment optimiste, mais qui s'impose.
