Il ricane, semble conscient d'une supériorité imaginaire et considère avec le plus grands mépris ces monuments de ses ancêtres païens. Et pourtant ceux-ci avaient une civilisation, une culture, étaient de grands navigateurs et des artistes, et lui, comme tous ses contemporains dominés par la civilisation blanche, a perdu la science du passé, ne fait qu'imiter les blancs et ne crée plus rien.
J'ai pu constater qu'en Afrique, contrairement à ce qui se passe en Polynésie, la religion musulmane a su protéger la race indigène en lui conservant sa fierté. Et je préfère certes à l'attitude résignée des races qui se laissent mourir, celle de l'Arabe qui crache par terre quand passe le chrétien. Tant que subsiste la fierté, tout espoir n'est pas perdu.
La personnalité des citoyens d'une république qui porte une devise de liberté et d'égalité devrait être respectée par les gouvernants. Ceux-ci, au contraire, se sont mis eux-mêmes à l'abri des lois qu'ils appliquent, alors qu'ils devraient être responsables de la gestion du pays, comme un capitaine est toujours responsable de la marche de son navire et va même jusqu'à passer en conseil de guerre en cas de naufrage. Hélas ! les régimes parlementaires sont basés sur l'irresponsabilité des dirigeants, alors qu'il serait souhaitable d'avoir des chefs, ayant des comptes à rendre, et non placés au-dessus des lois.
Dans cette petite île n'existent pas tous les parasites de la justice des grands pays, justice lente et fort coûteuse, devenue une machine trop compliquée, dont la seule raison d'être, est, semble-t-il, de faire vivre une armée de fonctionnaires.
"Hors de l'eau est sortie la terre et là-dessus ont poussé les hommes."