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Critique de Patrijob


Benoît Lauzanne rêvait de devenir horticulteur.
N'ayant pas eu l'audace de tenir tête à son père, il s'est lancé, à contre coeur, dans des études universitaires en biologie pour finir par rejoindre une école de commerce et se faire engager comme représentant en papier de luxe.
Sur le point de perdre son travail et conscient du naufrage de son couple, il quitte le domicile conjugal.
Pendant son errance, il croit reconnaitre celle qui fut son grand amour de jeunesse, Irina Sabonis, alors étudiante aux Beaux-Arts et qui a disparu vingt ans plus tôt sans explication.
Sa passion pour les jardins mène Benoît jusqu'au domaine de Précy-Hingrée où on lui propose de participer à l'aménagement et à l'entretien du parc.
Il ignore encore que la paix enfin retrouvée dans ce paradis végétal se verra perturbée par une découverte suspecte, suivie d'un meurtre.
Des révélations troublantes concernant Irina vont également le bouleverser et l'amener à réfléchir à sa façon d'appréhender sa vie sentimentale.

"Noyé dans mes itinéraires, toujours en train d'élaborer, plus ou moins vaguement, des scénarios de fuite, de divorce, de changement de vie, incapable d'en mettre ne setait-ce que le début d'un à exécution."

La nature, on l'aura compris, tient une place importante dans le récit.
Ecrin de verdure où se ressourcer, se remettre en question, renaître, elle est aussi, pour Benoît, un bouclier végétal qui protège du sordide de l'existence et où diluer les contours de son identité.
Il ne s'agit pourtant ni d'un roman contemplatif, ni d'un feel-good.
Le personnage de Benoît, également narrateur, se perd dans ses méandres affectifs et, conscient de ses lâchetés, pose un regard sans concession sur lui-même.
L'intrigue policière, n'étant qu'un élément certes efficace mais secondaire de l'histoire, ne suffit pas à qualifier l'oeuvre de polar.
Hélène Gestern possède une très belle plume, recherchée sans être compliquée.
Elle sait aussi bien fouiller les coeurs et les âmes que peindre un cadre enchanteur qui sent bon les iris, les jacinthes, les muscaris ou les lavandes.

Fiez-vous à L'eau qui dort sans crainte !
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