L'eau qui dort peut masquer un trésor ou une menace, et les bassins, étangs et fontaines des châteaux de la Loire cacher cadavre et trésor …
Le Précy-Hingrée est il un paradis ou un enfer ? A L'inspectrice Freyermuth et au sergent Médéric Font de le découvrir.
Mais ne soyons pas dupe, ce domaine et cette intrigue policière, sont des alibis choisi par
Hélène Gestern pour revenir à ses thèmes de prédilection (vertige de la séparation, secrets de famille, mystères généalogiques, richesses photographiques) et disséquer les séquelles résultant d'un avortement, d'une GPA, d'une adoption, d'une rupture ou d'un adultère.
La romancière prête sa plume à un homme, Benoit Lauzanne, commercial déclinant et quadragénaire décati, pour connaitre, écouter et questionner, Sabine, Irina, Sarah, Jasmine, Yolande, Ada,
Anne-Marie, Marianne, qui toutes portent les stigmates de leurs passés et qui, pour la plus part, n'ont pas pu enfanter. Peut on faire abstraction du passé et cliquer sur la touche « annuler & remplacer » ? Peut on « refaire » sa vie ?
Roman qui aborde les interrogations éthiques actuelles et qui, avec pudeur et empathie, illustre la complexité des situations endurées et la difficulté de rebondir après un échec ou un délit.
L'eau qui dort n'efface rien, ne cache rien définitivement. Tôt pou tard ce qui est immergé sera dévoilé . le mal qu'on a fait est quasi irréparable, « ce n'est pas auprès de ceux qu'on a blessés qu'il faut chercher l'absolution (…) On ne peut que vivre. Continuer à vivre. »
Un récit formidable, superbement écrit, qui confirme l'immense talent de l'auteur.
PS : une autre ballade :
L'odeur de la forêt
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