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EAN : 9782363081711
384 pages
Arléa (04/10/2018)
3.8/5   94 notes
Résumé :
Un soir, Benoît Lauzanne, représentant de commerce parisien, quitte le domicile conjugal pour ne plus y revenir. Au buffet de la gare de V., la ville de province où il s’est réfugié, il est bouleversé par une femme dont la silhouette lui rappelle de façon troublante Irina, une artiste peintre qui fut le grand amour de sa jeunesse. Mais Irina a disparu vingt ans plus tôt sans laisser de traces. Dès lors, Lauzanne n’aura plus qu’une obsession : retrouver cette femme. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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“J'avais contemplé les fumeroles de vapeur qui montaient de l'étang, la surface placide de l'eau qui dort, rasséréné par le silence qui régnait alentour.”
Le J', un homme de quarante-sept ans, représentant de commerce, marié, sans enfant, fraîchement licencié, au mariage épuisé, quitte un beau soir le domicile conjugal sans prévenir. Il se rend dans une ville de province, où aura lieu sa dernière mission de travail dans quelques jours. Tout va basculer, lorsqu'au buffet de la gare il croit apercevoir le grand amour de sa vie disparu du jour au lendemain sans donner de nouvelles, il y a vingt ans. A partir de là, sa vie prend un autre tournant......il décide d'y rester.
L'éternel sujet, disparaître dans la nature et recommencer da capo, " je mesure aujourd'hui seulement la profondeur de la détresse pour en arriver là. Disparaître, c'est mourir aux autres, mais aussi à soi". Comment ne pas penser au superbe livre de Pirandello, " Feu Mathias Pascal".....Pour cet homme amoureux des parcs et jardins, la rencontre avec l'un d'eux va lui faciliter la tâche, et y travailler dans la nature lui servir de baume. Alors qu'il commence à croire à avoir déniché la vie idyllique, sa paisible existence de jardinier va se métamorphoser en celle de Sherlock Holmes. L'eau qui dort, il faut s'en méfier, la nature, les parcs et jardins qui ont "le pouvoir de le protéger du sordide de l'existence " cachent paradoxalement aussi beaucoup d'immondices, de secrets pas jolis-jolis et de personnages au passé tourmenté .

Helene Gestern traite un sujet assez fréquent, mais toujours intéressant dans la Littérature , disparaître dans la nature pour repartir à zéro. Ici elle en croise essentiellement deux de disparitions, qu'elle corse avec une histoire criminelle qui va révéler beaucoup d'autres secrets. Repartir à zéro est loin d'être facile, "on comprend que le billet est une contrefaçon et qu'on n'ira pas plus loin, sauf à se réinventer ailleurs, sur les décombres de ses rêves et la dépouille de son identité ...Mon existence était devenu une fiction brouillonne suspendue entre deux néants."
Un livre époustouflant qui d'une quête introspective bascule en "un thriller" , où les photos sont des éléments clés de l'histoire, l'image aidant l'investigation, la perception d'indices permettant de combler les gouffres de la mémoire, personnelle ou collective.

Merci, merci Sabine pour cette superbe lecture !

"N'ayant plus de maison ni logis,
Plus de chambre où me mettre,
Je me suis fabriqué une fenêtre
........autour de ma fenêtre, j'ai disposé ce dont je rêvais depuis longtemps, les arbres, le ciel, la paix."
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L'eau qui dort peut masquer un trésor ou une menace, et les bassins, étangs et fontaines des châteaux de la Loire cacher cadavre et trésor …
Le Précy-Hingrée est il un paradis ou un enfer ? A L'inspectrice Freyermuth et au sergent Médéric Font de le découvrir.

Mais ne soyons pas dupe, ce domaine et cette intrigue policière, sont des alibis choisi par Hélène Gestern pour revenir à ses thèmes de prédilection (vertige de la séparation, secrets de famille, mystères généalogiques, richesses photographiques) et disséquer les séquelles résultant d'un avortement, d'une GPA, d'une adoption, d'une rupture ou d'un adultère.

La romancière prête sa plume à un homme, Benoit Lauzanne, commercial déclinant et quadragénaire décati, pour connaitre, écouter et questionner, Sabine, Irina, Sarah, Jasmine, Yolande, Ada, Anne-Marie, Marianne, qui toutes portent les stigmates de leurs passés et qui, pour la plus part, n'ont pas pu enfanter. Peut on faire abstraction du passé et cliquer sur la touche « annuler & remplacer » ? Peut on « refaire » sa vie ?

Roman qui aborde les interrogations éthiques actuelles et qui, avec pudeur et empathie, illustre la complexité des situations endurées et la difficulté de rebondir après un échec ou un délit. L'eau qui dort n'efface rien, ne cache rien définitivement. Tôt pou tard ce qui est immergé sera dévoilé . le mal qu'on a fait est quasi irréparable, « ce n'est pas auprès de ceux qu'on a blessés qu'il faut chercher l'absolution (…) On ne peut que vivre. Continuer à vivre. »

Un récit formidable, superbement écrit, qui confirme l'immense talent de l'auteur.

PS : une autre ballade : L'odeur de la forêt
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Je viens juste de finir ce livre, et j'ai encore des étoiles pleins les yeux. Un magnifique roman de l'autrice Hélène Gestern. C'est le troisième que je lis et je suis toujours émerveillée, même si j'ai un petite préférence pour "L'odeur de la forêt".
Benoît Lauzanne, un représentant de commerce, marié à Sabine, une femme dépressive, colérique et malheureuse. Après une énième dispute, il décide de partir de chez lui pendant l'absence de sa femme, ne prend que son imper et sa voiture. Il a de toute façon un rendez-vous professionnel avec son supérieur, celui-ci va lui annoncer son licenciement économique. Bref, sa vie professionnelle et personnelle est un fiasco. Lors de ce voyage, il croit reconnaitre Irina, son grand amour de jeunesse, mais n'ose l'aborder. Il retourne dans ce café-bar les autres soirs mais ne l'a voit plus. Sa recherche devient son obsession. Heureusement que la nature et les jardins sont là , ces lieux où la méditation est reine. de là, il fait la connaissance de Jasmine, horticultrice, et de son équipe. Elle est à la tête de ce grand jardin public, et décide d'embaucher Benoît.
Un roman méditatif, mais pas que, où la nature sert de baume aux aléas de la vie. Les jardins y sont décrits avec grâce et volupté, d'un romantisme à couper le souffle. Une partie du roman se lance un peu dans le polar qui je trouve donne un autre sens à cette histoire.
La sérénité d'un côté et le côté aventureux de l'autre, donne à ce roman une facette originale.
Ce livre est un enchantement où chaque phrase est un vrai bonheur.
Je vous le conseille bien volontiers.
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J'ai tout aimé dans ce roman... Les personnages, l'histoire contée, le style. Il me tarde de découvrir d'autres livres de cette auteure.

Le narrateur, Benoît Lauzanne, est depuis des années sur les routes de France, au volant de sa voiture de fonction, car il est représentant. Il avale des kilomètres pour fuir. Le naufrage de son mariage avec Sabine, le souvenir d'Irina, l'amour de sa jeunesse, brusquement disparue vingt ans plus tôt, sans laisser de nouvelles et sans aucune explication. Et la douleur d'avoir perdu, ensuite, par sa faute, la femme de sa vie.

Et puis, un jour, il croit apercevoir Irina. Juste au moment où il sait qu'il va être licencié et qu'il n'en peut plus de sa vie avec Sabine... Alors commence une quête intime, doublée d'une intrigue policière. Je n'en dirai pas plus. Ce serait dommage...

J'ai aimé la façon subtile, par le biais des confidences, des pensées intérieures, qu'a eue l'auteure de nous dévoiler toute la complexité de ses personnages, sans manichéisme, en montrant à la fois leurs faiblesses, leurs lâchetés mais aussi leurs moments de grâce, leurs élans généreux.

La souffrance s'accompagne de remise en question, de renaissance, au sein d'une nature réparatrice, délicatement mise en scène, à travers un jardin, pause momentanée dans les soubresauts de la vie.

" Je ne cessai de revoir en pensée l'eau dormante de l'étang, le jardin de rocaille, le saule pleureur, le glissement lumineux des carpes dans le bassin."

Moi aussi, j'ai été charmée par ce jardin des bords de Loire, et par les âmes tourmentées qui l'ont parcouru et aimé... Elles nous ressemblent un peu, d'une manière ou d'une autre...
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« Disparaitre, c'est mourir aux autres, mais aussi à soi. », Benoît va l'apprendre à ses dépens…
Sa vie n'est pas un long fleuve tranquille depuis de trop nombreuses années à force de fuites en avant. Alors, il quitte l'enfer conjugal au volant de sa voiture, à bout de forces, perdu, avant de croiser par hasard une femme qui ressemble de manière troublante à son amour de jeunesse, partie elle aussi il y a vingt ans, du jour au lendemain…
« Les énigmes nous obsèdent. Ce sont elles qui nous poussent à enquêter, à chercher, à soulever chaque pierre, nous emportant dans une passion frénétique de la révélation. On se croit assez fort pour affronter la menace qui dort sous le silence. Mais la vérité, quand elle fraye son chemin jusqu'à nous, est laide et décevante. Et alors, il est trop tard pour faire machine arrière. »
Avec sa belle écriture et son talent narratif, Hélène Gestern tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page, Benoît est un homme attachant autour duquel gravitent des personnages subtilement décrits tout au long d'un récit sur le fil, tout en nuances.
Je suis une lectrice inconditionnelle de l'oeuvre d'Hélène Gestern et j'ai pris un immense plaisir à découvrir son dernier roman, L'eau qui dort. Il n'y a pas d'échanges épistolaires mais de courts chapitres, Hélène Gestern mêle habilement la quête personnelle de Benoît avec une enquête policière, le couple, la séparation et la mémoire, sont au coeur de ce roman mais la nature tient aussi une grande place, tour à tour protectrice et oppressante, admirablement dépeinte.
Je remercie Babelio et les Editions Arléa pour la lecture de L'eau qui dort que je vous invite à découvrir au plus vite.
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critiques presse (2)
Liberation
28 décembre 2018
Un vrai faux roman policier avec femme fatale, rebondissements, organisation secrète.
Lire la critique sur le site : Liberation
Liberation
28 décembre 2018
L’eau qui dort, c’est la force qu’on trouve en soi, celle qui permet, hier vacillante, de se tenir droite et de revenir polar au poing. Ce pavé tendu au présent, solide, consolant, plein de fleurs et de vie. C’est se ressourcer, littéralement, et sortir du bois par l’écriture.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
J'ai regardé le jardinier fourrager doucement la vase, prenant garde à ne pas effaroucher les carpes dont je voyais le dos argenté filer en zigzag de part et d'autre de l'épuisette. Le téléphone, qu'il a fini par repêcher, était dans un état pitoyable, ruisselant de boue humide et de filaments limoneux. Je l'ai saisi du bout des doigts, le laissant dégoutter loin de mes chaussures.

- Pas de chance, m'a dit le jardiner. Ça coûte un bras, ces trucs-là.

Il avait l'air étonné par mon absence de réaction. De fait, j'avais regardé l'appareil s'enfoncer dans le bassin sans esquisser un geste. Ce téléphone, c'était mon agenda « Héron & Fils », mon GPS, mon carnet d’adresses, le métronome de ma vie. C’était surtout le dernier objet qui me reliait à ma femme. L'eau venait de faire taire pour de bon sa voix sur le répondeur, effacé les imprécations qu’elle m’envoyait encore, de loin en loin, par voie électronique. L’eau avait été miséricordieuse.
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Les opérations d'abattage, m'a expliqué le bûcheron, n’avaient d’autre but que d'évacuer des arbres morts ou malades. Quand ils avaient été mal plantés, il devenait impératif de libérer de l'espace pour éviter qu'ils s'étouffent les uns les autres. Je me dis qu'au fond, c'est peut-être ce que j'ai fait en partant. Abattre le dur lien d’un mariage mal planté. Libérer de l'espace, pour que Sabine et moi cessions de nous étouffer l'un l'autre.
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Le mariage avec Sabine avait été, croyais-je, une façon définitive de tourner la page. Mais au lieu de marquer le départ d'une nouvelle vie, les murs du trois-pièces de la rue Cail - un crédit sur vingt-cinq ans, car on avait tenu à la chambre supplémentaire, au cas où - s'étaient transformés en prison. Notre prison, dont nous avions ouvragé à deux, année après année, les barreaux.

Finalement, de la chambre de l’enfant qui n’était jamais né, Sabine avait fait sa chambre noire.
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Nous avions parcouru le chemin de ronde et étions en train de revenir vers l'allée des Peupliers. Jasmine s'est arrêtée :
- Je suis mal placée pour vous donner des conseils. Mais on n'oublie rien en se réfugiant au milieu des arbres et des fleurs. J'ai passé ma vie à vouloir me le faire croire. Voyez où cela m'a menée.
J'ai jeté un dernier coup d'oeil sur le jardin, en contre-bas. Et soudain, l'image de Marianne m'a envahi, comme une vague qui déferle par surprise. Je me suis vu, la tenant par la main en traversant les carrés chromatiques, apprendre à un enfant espiègle, qui aurait eu ses cheveux noirs et couru devant nous, le nom des essences que j'aurais plantés. Je lui aurais montré comment frotter la lavande et froisser la menthe entre ses doigts, caresser les pétales des roses sans les déchirer, déposer sur le dos de sa main la poudre des boutons d'or ou recueillir les coccinelles sur le bout de son index avant de souffler sur leur dos pour les faire s'envoler.
Quand elle en aurait eu assez de mon cours de botanique, la petite aurait couru en direction du bassin aux poissons pour admirer les queues-de-voile orange et aurait appelé sa mère pour les lui montrer ou réclamer un câlin.
Certaines visions vous déchirent. Celle-ci avait beau ne pas avoir le début d'une réalité, elle m'a traversé comme une onde douloureuse. J'ai attendu qu'elle se dissipe pour formuler à voix haute la question qui me hantait depuis mon arrivée. Elle n'avait, à dire vrai, fait que ricocher dans ma tête entre deux prénoms de femme.
- Vous croyez qu'on peut réparer le mal qu'on fait ?
Jasmine a souri tristement :
- C'est à moi que vous demandez ça ?
J'ai mesuré l'absurdité de ma question. Pourtant Jasmine a repris.
-Non, Martin, je ne crois pas. Et s'il y a une chose dont je suis certaine, c'est que ce n'est pas auprès de ceux qu'on a blessés qu'il faut chercher l'absolution.
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Le Precy n’était ni un jardin de luxe, ni une démonstration de virtuosité horticole: au contraire, il révélait une profonde intelligence de la nature, l’équilibre subtilement ménagé entre l’imprévisibilité végétal et sa domestication. Celle qui l’avait conçu avait dû y créer des rythmes, marier la grâce des vides et la beauté du plein. Grâce à elle, la nature composait ici une partition discrète et sûre, offrant, au milieu de ses jaillissements chamarrés, la basse continue et apaisante des verts. Peut-être est-ce pour cette raison que le lieu offrait un tel sentiment de paix à qui parcourait ses allés.
p.77
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Vidéo de Hélène Gestern
Attention !!! Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donnent rendez-vous chaque samedi à 14h00 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • • Cézembre de Hélène Gestern aux éditions Grasset https://www.lagriffenoire.com/cezembre.html • 555 de Hélène Gestern aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/555-2.html • Au nord de la frontière de R.J. Ellory et Fabrice Pointeau aux éditions Sonatine https://www.lagriffenoire.com/au-nord-de-la-frontiere.html • Flic guérisseur: Servir et soigner de Robert Martin aux éditions Mama https://www.lagriffenoire.com/flic-guerisseur-servir-et-soigner.html • Les Gosses de Valérie Clo aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/les-gosses-1.html • La gosse de Nadia Daam aux éditions Grasset https://www.lagriffenoire.com/la-gosse.html • Mes nuits sans Bardot de Simonetta Greggio aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/mes-nuits-sans-bardot.html • le Livre, c'est... De Collectif aux éditions Fleuve https://www.lagriffenoire.com/le-livre-c-est.html • Trois femmes de la Baltique - Jenny de Ann-Christin Antell aux éditions Hachette Fictions https://www.lagriffenoire.com/trois-femmes-de-la-baltique-jenny.html • Toilettes pour femmes de Marilyn French, Philippe Guilhon, Sarah Idrissi aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/toilettes-pour-femmes.html • Beyrouth-sur-Seine de Sabyl Ghoussoubaux éditions Points https://www.lagriffenoire.com/beyrouth-sur-seine-4.html • Louve Noire de Juan Gomez-Jurado, Judith Vernant aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/louve-noire-1.html • Roi blanc de Juan Gomez-Jurado, Judith Vernant aux éditions Fleuve Noir https://www.lagriffenoire.com/roi-blanc.html • Reine Rouge de Juan Gomez-Jurado, Judith Vernant aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/reine-rouge-1.html • Fille, 1983 de Linn Ullmann, Jean-Baptiste Coursaud aux éditions Bourgeois https://www.lagriffenoire.com/fille-1983.html • Les Oracles de Margaret Kennedy et Anne-Sylvie Homassel aux éditions de la Table Ronde https://www.lagri
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