Le soleil s'en va derrière la couverture des nuages, comme si lui aussi il avait froid.
Demain la mer et les mouettes.
Je les aime beaucoup.
Parce qu'elles n'ont pas peur de pleurer.
Chercher le bonheur, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin : tu soulèves, tu remues, tu retournes, jusqu'à ce que tu piques le doigt.
La poésie c'est l'écriture de l'inaccessible.
Les moments de grâce le sont parce qu'ils sont éphémères et hors du temps.
Qui sait ce qu'il adviendra des pas des amants qui n'ont pas eu le temps de marcher sur le sable.
Désormais, quand on me demandera ce qu'il y a après la mort, je répondrai une virgule.
- ça fait longtemps que tu habites là ?
- Au moins depuis que je me souviens.
L'amour me manque.
Parce qu'il est irrationnel.
Que cette irrationnalité est la seule chose que j'ai trouvée jusqu'à présent pour supporter l'absurdité du monde dans lequel il faut vivre une vie dont on ne sait rien sinon qu'elle s'arrête un jour.
Jour 85
Je marche dans la rue qui descend, la tête lourde comme une pierre.