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Critique de gill


C'est pénétrer dans un monde étrange que de se plonger dans la littérature de Michel de Ghelderode.
Là, plus qu'ailleurs, les phrases semblent être, comme les vieux murs de la ville de Bruges, épaissis d'angoisse, d'humidité et de mystère.
Les mots, ici, ne semblent pas avoir d'âge.
Michel de Ghelderode, plus encore que Jean Ray, cultive un style qui revêt chacun de ses textes d'une lueur crépusculaire et inquiétante.
Lorsque Michel de Ghelderode délaisse, pour un temps, pour un temps seulement, le théâtre qu'il affectionne plus que tout, c'est pour nous offrir quelques contes.
"Sortilèges et autres contes crépusculaires" est un recueil d'une douzaine de ces textes :
- "L'écrivain public", "Le diable à Londres", "Le jardin malade", "L'amateur de reliques", "Rhotomago", "Sortilèges", "Voler la mort", "Nuestra senora de la Soledad", "Brouillard", "Un crépuscule", "Tu fus pendu" et "L'odeur du sapin".
Il est n'est pas nécessaire, il serait même malencontreux, d'en dire plus sur le contenu de ces contes.
Assurément faut-il en dire pourtant qu'il ne sont pas à l'usage des enfants !
Et qu'ils sont peut-être la preuve que le diable existe !
Il faut, pour aimer ce livre, ne pas craindre une littérature faite de décors, souvent lente et parfois hermétique à l'esprit vif et matérialiste.
Pourtant le style de l'écriture de Michel de Ghelderode est magnifique.
Il est fait d'une pierre massive incrustée de sinuosités vaguement poétiques.
Il est le contrefort de son récit.
La préface de cette édition est signée par Henri Vernes.
Elle est intitulée "Un homme de la Renaissance".
Elle est de celles qu'il ne faut pas négliger, de celles qui attirent le lecteur vers le livre qu'elles précèdent.
C'est d'ailleurs toujours un réel plaisir de retrouver Henri Vernes, même fugitivement, lorsqu'il daigne sortir d'une de ces jungles dont il a le secret ...
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