J’ai beaucoup aimé ce livre pour sa belle écriture de la maturité : riche, puissante, sensuelle, faisant appel à tous les sens.
On y retrouve les qualités de l’autrice : le sens du spectacle, de la mise en scène, le soin tout particulier apporté aux premières pages, l’alternance des lieux où se déroule l’action, la gestion du suspens, la richesse de la documentation historique pour les événements, les coutumes, les vêtements, les musiques.
La lecture en est plaisante, enrichissante et agréable.
- Vous savez, mon père, la nature est aussi un livre extraordinaire, dont les chapitres ne cessent de croître, si bien qu'on y découvre toujours de nouvelles vérités. Voilà qui me plaît !
Yitzak est satisfait. Avec le Fayruz, il voit s'ouvrir de nouveaux marchés, de nouvelles perspectives. Et puis ce navire, sur lequel s'active depuis plusieurs jours l'équipage fraîchement recruté, a déjà un parfum d'aventures qui ne demande qu'à s'exhaler sous les vents du large, lorsque ses voiles largement déployées le mèneront jusqu'aux côtes africaines. Parfum d'aventure, parfum d'inconnu, pour oublier un autre parfum, une fragrance enivrante... odeur de musc mêlé de miel... Belissenda.
Il se murmure tout bas ce nom enfin révélé de la femme, de la fille, qui a partagé toutes ses semaines de voyage à travers l'Espagne, des royaumes chrétiens jusqu'aux terres d'Islam. Belissenda... Puisse la mer et ses embruns, puissent les villes joyeuses du Maghrib, puissent les parfums du djebel lui faire oublier son nom...