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EAN : 9782363401762
362 pages
Editions Les Monédières (13/05/2022)
4.95/5   11 notes
Résumé :
Belle enfant aux yeux d’étoiles, tu reprendras ta route… Et tu iras à Cordoue ! À l’aube de l’an mille, alors que l’empereur Otton III de Germanie cherche à dominer toute l’Europe et que le redoutable Al-Mansour a conquis les trois-quarts de la péninsule Ibérique, Bélissenda, jeune femme païenne, bâtarde du vicomte d’Oloron, doit accompagner frère Antoine, dans la quête d’un manuscrit controversé qui risque de compromettre l’avènement du futur pape. Du Béarn à Cordo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
[Suite de la Païenne]

Ode à la sensualité, à l'amitié, à la curiosité.

Encore une fois, comme pour le précédent, j'ai adoré ma lecture. J'ai aimé ce roman, son histoire, chaque élément qui fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. La plume de l'autrice est incroyable, touchante, criante de vérité.
Chacun des sens est en éveil durant la lecture, tant le style est beau, juste. Nous sommes invités à ressentir chaque petite chose qui permet de donner vie à l'oeuvre. Nous sommes conviés directement dans un voyage parfois douloureux, souvent brûlant, mais toujours beau. J'aime me trouver face à une oeuvre qui ne me cache rien, qui ne dissimule rien. Les personnages sont humains, ils ne sont pas parfaits, et c'est ce qui les rends touchants.

Enfin je peux me plonger dans un roman où je sais que l'on ne sera pas mielleux avec le lecteur, où l'on ne dira pas : pas d'inquiétudes, ça ne finit toujours bien. Non. Madame Giani réussit à donner vie à son histoire justement parce qu'elle ne cherche pas à rendre la vie toute rose, toute belle. Toute la puissance de son oeuvre réside dans cette capacité à toucher la vie dans son entièreté. Rien n'est embelli, et le lecteur n'est pas embobiné et couvert d'étoffes, de parfums, gavé de pâtisseries pour qu'il évite de voir les défauts. Au contraire. C'est un roman qui rend hommage aux êtres, dans toute leur complexité. Et comme son prédécesseur, règne dans cette histoire un hommage aux liens humains.
Les religions ne sont plus des obstacles, les croyances ne sont plus des obstacles, rien mis à part la soif de pouvoir ne peut venir stopper l'amitié. Et ce n'est pas une vision romantique des choses, qui contredirait mes arguments, mais bien la vérité du coeur, des êtres. L'autrice réussit à rapprocher tant de personnages, qui voient au-delà des différences, des statuts. Et elle entraîne son lectorat avec elle, qui est emporté par la beauté de ces êtres humains qui savent se parler et s'écouter.

A nouveau c'est un roman historique, marqué par des recherches sérieuses qui donnent corps à une histoire. Si ce roman réussit en un peu plus de 300 pages à être si juste et à ne pas se perdre, c'est grâce à ces recherches et au sérieux de Madame Giani. Écrire un roman où le personnage principal est une jeune païenne au don de guérison, sans tomber dans le fantastique ou la fantasy est une tâche complexe. Il est bien plus facile de « tomber » dans les histoires surnaturelles, qui permettent de donner vie à des raisonnements d'ailleurs. Pourtant ce n'est pas le choix fait par l'autrice, qui conserve notre réalité, notre histoire, pour fonder les siennes.

Ce voyage littéraire se fait en terres inconnues, pour ma part. Et sans rien savoir à l'avance, sans aucune connaissance personnelle de ma part ou de recherches faites en amont, j'ai réussi à ne pas me perdre. J'ai réussi à effectuer ce voyage, sans jamais vouloir abandonner. Je vois dans ce fait tout le génie de Madame Giani qui a réussi en un roman à m'apprendre beaucoup de choses. Et le fait que l'astrologie soit intégrée au récit, en prenant une véritable place et un certain rôle, me fascine.

Pour finir cette longue critique, j'aimerais évoquer le fait que cette autrice a su rendre attachants des personnages que l'on voit à peine. Comme eux, je me suis trouvée les larmes aux yeux face au destin qui ne pouvait être modifié. Pour des êtres que l'on aperçoit quelques fois uniquement, qui viennent se poster dans l'ombre des premiers, j'ai ressenti un amour que je n'éprouve pas toujours pour des personnages dont on peut me parler pendant 600 pages.

C'est un roman magnifique, touchant. Et une histoire qui restera gravée en moi.

Merci.
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Ah mais quelle belle surprise que ce roman! C'est simple, j'ai adoré ce roman historique!

Je préfère vous prévenir tout de suite, à peine vous connaîtrez Bélissenda qu'elle exercera déjà sur vous une certaine fascination. Cette jeune femme, tout juste mère, est une élue, elle a en effet été dotée du don de l'Aulne et exerce celui-ci en tant que guérisseuse au sein de sa communauté. Mais certaines circonstances vont l'amener à quitter celle-ci un temps afin d'aider frère Antoine à mener une mission de grande importance qui les mènera jusqu'à Cordoue.

De ce livre j'ai vraiment tout aimé. J'ai été complètement séduite par le style d'écriture de l'auteure et par les descriptions des lieux et des personnages. On sent qu'il y a eu un énorme travail de recherches en amont car on a vraiment l'impression de voyager avec Bélissenda. Mais cela ne s'arrête pas qu'aux seules descriptions des paysages, les personnages eux aussi sont particulièrement bien travaillés, même ceux que l'on voit très peu. Ajoutez à cela une histoire pleine de rebondissements et vous obtenez une lecture que vous aurez beaucoup de mal à lâcher (mais pourquoi faut-il donc aller travailler?!)
Si je devais cependant avoir un regret, ça serait celui de ne pas avoir lu « La païenne » avant car même si les faits marquants de ce 1er tome sont rappelés, il est très frustrant de ne pas en connaître tous les détails. Je vais tout de même le lire car j'ai très envie de retrouver Bélissenda, Thorig, frère Antoine… C'est juste dommage de ne pas avoir fait les choses dans l'ordre. Aussi je vous conseille de ne pas faire la même erreur que moi.

Une chose est certaine, je serai au rendez-vous du 3ème tome, si 3ème tome il y a. Cette auteure est pour moi LA belle découverte de cette fin d'année. Elle fait désormais partie de ceux que je vais suivre attentivement.
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Quittons les intrigues de la forêt des Artigues pour découvrir les villes majestueuses et chaudes de Cordoue, à la recherche d'un manuscrits qui pourrait changer le visage de la chrétienté...
Bienvenue dans « Les roses de Cordoue » de Jocelyne Giani que je remercie énormément ainsi que Les Monédières pour l'envoi de ce tome 2 que j'ai vraiment ADORÉ !

On retrouve Bélissenda et frère Antoine, notre païenne et notre MOINE, qui vont se retrouver impliqués dans une quête qui les amènera à Cordoue et c'est la première chose que j'ai adoré dans le roman : on sort les personnages de leur cadre habituel et on les bouscule dans un nouvel environnement auquel ils s'adaptent plus ou moins... surtout pour Bélissenda, qui n'a connu que la nature des Artigues, j'ai trouvé ça vraiment intéressant ! Tout comme ces parties envoûtantes où elle utilise ses dons pour soigner, elles m'emportent à chaque fois !

Mais parlons de l'autre personnage principal ; notre cher moine, frère Antoine ! Vous le savez, j'aime ces personnages de moines, et ici j'ai adoré sa mise en avant, sa passion pour les livres, le voir exposer ses connaissances, discuter avec ses semblables érudits ! C'est un tome qui le met vraiment en avant et ça fait PLAISIR !

L'intrigue arrive rapidement dans le roman, la plume de Jocelyne est toujours aussi fluide et agréable à lire, les scènes toujours aussi développées. On a même une bonne action et du DRAMA qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. On sait que certains personnages doivent se croiser, et quand ça arrive... MERDE ÇA ARRIVE !! xD Vous comprendrez si vous le lisez xD

En bref, j'ai absolument adoré ce tome, il m'a fait voyager avec des personnages que j'adore, et qui ont été bousculés, ils ont grandi grâce à leurs rencontres et j'ai déjà hâte de lire le troisième tome de cette super série !
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Je remercie les éditions Les Monédières et Babelio pour l'envoi de ce roman :)
C'est l'histoire de Belissenda, jeune guérisseuse païenne d'un village des Pyrénées. Elle est amenée par le destin à faire un voyage à travers al-Andalus vers Cordoue. L'historienne en moi apprécie le travail de fond de Jocelyne Giani : recherches et bibliographie ! J'aime particulièrement le fait de mettre une bibliographie, d'autant que les ouvrages utilisés tiennent la route - pour en avoir lus certains.
La plume de Mme Giani est poétique sans être lourde, l'atmosphère est onirique sans être lunaire et l'histoire est aventureuse sans tomber dans des mécanismes convenus.
J'ai beaucoup aimé la complexité du personnage de Belissenda : femme, enfant, solaire, naïve, mature, amoureuse, amie... Je me suis beaucoup attachée à cette jeune fille à la fois libre et quelque part prisonnière de son destin. Il y a un coté inéluctable et tragique qui apporte beaucoup de beauté. Une beauté brute et sensuelle, sans artifice. Les relations qu'elle a avec les autres personnages et la manière dont elle tisse les liens sont un régal pour le lecteur.
Les autres personnages ne sont pas laissés à l'abandon et ont été tout aussi travaillés que Belissenda : Yitzak, Angela, Antoine etc.
Par ailleurs, c'est une des forces de ce roman : des personnages savamment construits, avec des émotions complexes, dont les destins s'enchevêtrent et s'entrecroisent, avec pour point d'ancrage Belissenda.
J'ai sélectionné "Les roses de Cordoue" sans avoir lu "La païenne" (j'ignorais que c'était une suite). Après quelques recherches, je me suis refusée à lire ce premier tome afin de "jouer le jeu" et de me mettre dans la peau d'un lecteur qui "tombe" sur ce roman et est attiré par la couverture et/ou le résumé. de fait, j'aurais apprécié un court résumé du premier roman au début. Là, les informations sont distillées au compte goutte et ce n'est pas des plus confortable.
Cela n'enlève rien à la qualité du roman et au plaisir général que j'ai eu à le lire.
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Je remercie Babelio et les Éditons Les Monédières pour cet envoi.

Bon, je commence directement par vous dire que j'ai adoré ce livre. Je m'y suis perdue avec un plaisir certain.
Vers l'an mille, du Béarn à Cordoue, nous suivons Bélissenda et frère Antoine dans la quête d'un manuscrit controversé. Ce ci étant pour situé le très simplifié pitch du roman. Jocelyne GIANI nous fait le cadeau de son écriture poétique et envoutante qui sert une histoire hyper documentée, pleine de détails et de références.
C'est une ode aux livres et à la connaissance. La connaissance de tout, de la vie, de la science, de l'amour, de Dieu, des plantes, de la colère, du pouvoir...de l'humain.
Lisez Les Roses de Cordoue, c'est romanesque, philosophique, romantique, aventureux, ésotérique, authentique. A lire obligatoirement.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J’ai beaucoup aimé ce livre pour sa belle écriture de la maturité : riche, puissante, sensuelle, faisant appel à tous les sens.
On y retrouve les qualités de l’autrice : le sens du spectacle, de la mise en scène, le soin tout particulier apporté aux premières pages, l’alternance des lieux où se déroule l’action, la gestion du suspens, la richesse de la documentation historique pour les événements, les coutumes, les vêtements, les musiques.
La lecture en est plaisante, enrichissante et agréable.
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Yitzak est satisfait. Avec le Fayruz, il voit s'ouvrir de nouveaux marchés, de nouvelles perspectives. Et puis ce navire, sur lequel s'active depuis plusieurs jours l'équipage fraîchement recruté, a déjà un parfum d'aventures qui ne demande qu'à s'exhaler sous les vents du large, lorsque ses voiles largement déployées le mèneront jusqu'aux côtes africaines. Parfum d'aventure, parfum d'inconnu, pour oublier un autre parfum, une fragrance enivrante... odeur de musc mêlé de miel... Belissenda.
Il se murmure tout bas ce nom enfin révélé de la femme, de la fille, qui a partagé toutes ses semaines de voyage à travers l'Espagne, des royaumes chrétiens jusqu'aux terres d'Islam. Belissenda... Puisse la mer et ses embruns, puissent les villes joyeuses du Maghrib, puissent les parfums du djebel lui faire oublier son nom...
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- Vous savez, mon père, la nature est aussi un livre extraordinaire, dont les chapitres ne cessent de croître, si bien qu'on y découvre toujours de nouvelles vérités. Voilà qui me plaît !
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Videos de Jocelyne Giani (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jocelyne Giani
Podcast : "Les roses de Cordoue" - Jocelyne GIANI. - Pour la sortie de son deuxième roman "Les roses de Cordoue", nous recevons pour le premier podcast du petit andalou, Jocelyne Giani
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