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Citations sur Le Miel d'Harar (7)

Nous connaissons à Londres une foule d'Éthiopiens qui ne meublent même pas leur logement. Les choses qu'ils achètent restent dans leur emballage, prêtes à partir avec eux. Les boîtes en carton contenant des téléviseurs, des grille-pains, des fours à micro-ondes et des radiateurs électriques s'empilent à côté de leur porte d'entrée. Ces gens ne s'attachent à rien. Ils se laissent flotter sur le mythe du retour.
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C'est à ce moment-là que j'ai compris pourquoi les soufis essaient d'effacer leur corps. Ce n'est pas parce qu'il est le réceptacle de parasites, ni parce qu'il exige de la nourriture, de l'eau et des heures de sommeil, mais parce qu'une simple bouche refermée sur un doigt peut anéantir les sentiments les plus sacrés, les intentions les plus pures. Une bouche refermée sur un doigt peut susciter un baiser, et ce baiser peut changer le monde.
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Les soufis nient le corps, les victimes de tortures s'en détachent : chacun à leur manière, ils cherchent la transcendance.
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Le samedi suivant, peu après midi, je l’ai retrouvé dans la cour de son oncle. Il m’a fait signe de le suivre dans la pièce principale. L’oncle a ouvert un coffre de bois trônant dans un coin. Plusieurs dizaines de petits livres reliés de cuir y étaient empilés. Chacun contenait un juz, c’est-à-dire un trentième du Coran. On n’utilisait ces livres qu’à une seule occasion, durant le mois de Safar, ce mois dangereux où les gens ne peuvent ni se marier ni voyager. Il y avait un juz pour chaque jour du mois. L’oncle d’Aziz était membre d’un conseil des anciens qui se réunissaient chaque soir de Safar pour lire un juz – afin d’éloigner le danger.

« Pour les enfants », a dit l’oncle.

J’ai regardé Aziz avec joie. Quel cadeau !

« Il te demande simplement de les lui rendre à Safar. Pour le reste de l’année, ils sont à toi. »

Nous nous sommes agenouillés et avons fait deux piles de livres, que nous avons mises dans un vieux sac de cuir servant généralement à transporter le khat. Je ne disais rien, toute à l’exquise sensation ressentie lorsque les petits livres recouverts de maroquin usé me tombaient entre les mains, toute à mon désir de toucher la peau d’Aziz.

« Hussein me les a donnés », ai-je menti à Nouria en empilant les livres dans un coin de notre chambre.
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Venu de l’Arabie, le soleil trace son chemin orange au-dessus de la mer Rouge, survole un désert et des terres volcaniques, inonde des champs de khat et de caféiers et les collines noires de la vallée fertile qui entoure notre cité fortifiée.
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J'ai levé les bras pour l'empoigner et le coller à moi plus fort, le plus serré possible,moi la coquille,lui l'animal vivant dans la coquille.
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Il était tellement plus facile (...)de diviser le monde en deux: hommes et femmes ; Blancs et Noirs; égarés et musulmans. Tellement plus facile d'être amère et de condamner,de refuser la relation et de garder ses distances..
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