Citations sur Histoire du déclin et de la chute de l'empire romain, T.. (7)
L'obéissance passive, qui plie sans résistance sous le joug de l'autorité et même de l'oppression, parut sans doute à un monarque absolu la plus utile et la plus estimable des vertus évangéliques.
Marc Aurèle avait placé auprès de son fils les maîtres les plus habiles dans toutes les sciences. Leurs leçons inspiraient le dégoût, et étaient à peine écoutées, tandis que les Maures te les Parthes, qui enseignaient au jeune prince à lancer le javelot et à tirer de l'arc, trouvaient un élève appliqué, et qui bientôt égale ses plus habiles instituteurs dans la justesse du coup d'oeil et dans la dextérité de la main.
p.69
ll paraît que le système théologique de Julien contenait les importants et sublimes principes de la religion naturelle. Mais la foi qui ne repose pas sur la révélation, manquant d'un ferme appui, le disciple de Platon retomba imprudemment dans les habitudes de la superstition vulgaire; et il semble avoir confondu dans la pratique, dans ses écrits et même dans ses idées, les notions populaires et les notions philosophiques de la Divinité.
p.637
L'obéissance passive, qui plie sans résistance sous le joug de l'autorité et même de l'oppression, parut sans doute à un monarque absolu [Constantin] la plus utile et la plus estimable des vertus évangéliques... Les humbles chrétiens étaient envoyés dans le monde comme des brebis au milieu des loups ; et puisqu'il leur était défendu d'employer la violence, même pour la défense de leur religion, il leur était encore moins permis de répandre le sang humain pour la conservation de vains privilèges ou pour les misérables intérêts d'une vie transitoire... On a fait une comparaison odieuse de la conduite opposée à celle des premiers chrétiens qu'ont tenue les protestants de la France, de l'Allemagne et de l'Angleterre, quand ils ont défendu avec intrépidité leur liberté civile et religieuse. Peut-être, au lieu de reproches, devait-on quelques louanges à la supériorité d'esprit et de courage de nos ancêtres, pour avoir senti les premiers que la religion ne peut pas anéantir les droits inaliénables de la nature humaine.
pp. 535-536
L'empereur Gratien était fort avancé dans sa marche vers les plaines d'Adrianople, lorsqu'il apprit, d'abord par le bruit public, et ensuite par le récit circonstancié de Victor et Richomer, que son collègue impatient avait perdu la bataille et la vie, et que les deux tiers de l'armée romaine avaient péri par le glaive des Goths victorieux.
p.783
Le savant Eusèbe attribue la foi de Constantin au signe miraculeux qu'il aperçut dans le ciel lorsqu'il préparait son expédition d'Italie.
Dans la dixième année du règne de Néron, le feu ravagea la capitale de l'empire avec une fureur dont il n'y avait point encore eu d'exemple.