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Critique de marina53


Dans "les Ignorants", Etienne Davodeau a noté, à la fin de sa BD, une liste des ouvrages que Leroy devait lire. Et, Gibrat faisait partie de ces auteurs que l'on se devait de découvrir, dont "Le vol du corbeau". Une oeuvre incontournable selon Davodeau, et, elle l'est réellement, un véritable chef-d'oeuvre artistique.
Paris occupé, 18 juin 1944. Dénoncée par une lettre anonyme, Jeanne, une jeune résistante, vient d'être arrêtée par la police française. Elle se retrouve enfermée avec François, jeune cambrioleur cynique. Ils vont ensemble partie à la recherche de Mathilde, la soeur de Jeanne.
Ces deux tomes nous parle de l'occupation, des résistants, de ceux qui essaient de survivre à leur façon.
Les personnages sont attachants, on se balade avec eux dans Paris, encore occupée.
L'intrigue est bien ficelée, le premier tome nous laisse deviner quelques détails, qui aboutiront à un dénouement inattendu dans le second tome.
Quant au graphisme, il est tout à fait impressionnant: de véritables aquarelles de toute beauté , des planches remarquables de Paris sous tous les angles, des perspectives magnifiques, des couleurs vivantes...
Jeanne, véritable femme fatale, nous envoute et c'est avec un certain plaisir que je l'ai suivie tout au long de ses aventures.
Une très belle découverte.

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