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Critique de moravia


Le dicton nous dit : l'habit ne fait pas le moine.
André Gide corrige : l'habit fait le condamné. En effet il ressort de ce court texte qu'il est bien plus aisé d'être acquitté si l'on ressemble à un prince russe qu'a un misérable en guenilles.
Et pour leur malheur ce sont ces derniers qui sont toujours assis sur le banc des accusés car la société n'est guère douce pour eux.
En 1912 André Gide fut appelé à être juré au tribunal de Rouen.
Il nous décrit différentes affaires avec le constat amer que la justice des hommes est le plus souvent aléatoire et tyrannique.
Il ne faisait pas bon en ces temps-là d'être du mauvais côté du manche. Ne pas naitre bourgeois vous condamnait à l'esclavage par le travail au mieux.
Au pire une peccadille vous envoyait au bagne le restant de vos jours, aussi sûre que la pluie mouille.
On peut penser que cette expérience marqua l'auteur aux sympathies dreyfusardes et que ses luttes futures s'en sont nourries.
Un texte d'à peine soixante pages (version La Pléiade) qui vous fera apprécier la parfaite maitrise narrative d'un auteur en pleine maturité.
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