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Critique de christinebrignon


Trouvé ce polar dans une boite à livres sans connaître l'auteure.
Au début, je me suis presque ennuyée, connaissant par coeur le phénomène d'engrenage de la passion amoureuse.
Mais petit à petit, je me suis laissée prendre au jeu parce qu'il s'agit là d'une histoire extrême où la violence et l'instinct de mort se trouvent amplifiés par le fait que ses acteurs sont des policiers qui vivent de la violence au quotidien dans leur travail. Ils bossent aux stups, détiennent des instruments de mort, la capacité d'espionner, d'ouvrir des portes fermées, de se procurer facilement de la drogue... Bref, une histoire de harcèlement sexuel et moral dans un tel contexte peut vite basculer et virer au crime.
Karine Giebel décortique très bien les ressorts psychologiques qui font déraper gravement une histoire qui commence par un abus de pouvoir mêlé d'attirance sexuelle réciproque.
Cela aurait dû en rester là ! Et pourtant chacun des deux protagonistes principaux persiste à s'aveugler et se donner de fausses raisons pour continuer ce jeu d'amour et de mort. Parce que l'adrénaline et la perspective d'un plaisir paroxysmique immédiat balaient tout le reste, comme une drogue.
Comment le harcèlement de la part d'un responsable hiérarchique peut ligoter, mettre sous emprise, comment la passion amoureuse dénuée de limites peut anéantir des vies...
L'auteure utilise des détails banals et quotidiens et une écriture simple, sans fard, pour créer indiciblement une atmosphère malsaine qui aboutira au crime, à un paysage ravagé.
De quoi nous faire réfléchir assurément. Mais si j'ai déroulé cette intrigue à toute allure, entraînée malgré moi, tout comme Richard et Laëtitia dans leur histoire sulfureuse, je ne la relirai pas et le roman va retourner dans sa boite à livres prendre quelqu'un d'autre dans ses rets. On ne cherche pas à à revivre un schéma mortifère, tout comme on ne revient jamais sur une histoire passionnelle qui a pris fin. On s'efforce d'oublier, c'est tout.



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